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Yamaha se décide-t-il trop vite sur ses pilotes ?

Les choses évoluent vite en MotoGP qui s’est fixé pour objectif de faire sa saison 2020 coûte que coûte. Pour le moment, on marche dans le bon sens et vers un tracé de Jerez qui lancerait les hostilités le 19 juillet. Un scénario inimaginable il y a seulement une semaine, ce que reconnait volontiers un Lin Jarvis, le responsable Yamaha, qui pensait alors à peine au mois de septembre. Ce qui sous-entend, aussi, que le retour de flamme peut être violent…

Claude Michy l’avait rappelé : c’est le coronavirus qui commande. Les hommes ne sont réduits qu’à faire des conjectures. Mais il faut y croire et avancer, agir et ne pas subir, malgré tout. La troupe des Grands Prix menée par son Général Ezpeleta envisage donc Jerez comme point de ralliement afin de lancer enfin la saison 2020, après près de six mois d’arrêt.

19 juillet à Jerez, puis Brno (9 août) et Spielberg (16 août) sont les objectifs pour les 42 équipes du paddock. Une situation inimaginable il y a seulement huit jours : « je pensais que même septembre pourrait être difficile » avoue Lin Jarvis. « Nous voulons vraiment que tout le monde retourne bientôt sur le circuit », résume Lin Jarvis sur Speedweek.com à Günter Wiesinger. « Si certains pays ne relâchent pas leurs mesures à temps, nous roulerons deux fois de suite sur certains circuits. Nous nous plierons à toute solution raisonnable, nous le devons non seulement à notre sport, mais aussi aux chaînes de télévision, à l’ensemble de l’entreprise GP, aux fans, aux œuvres, aux sponsors et à toutes les autres personnes impliquées. »

« Huit Grands Prix, ce serait acceptable »

Un vrai appel à la mobilisation générale, même si de nombreuses questions sont encore en suspens : « c’est ce qui rend cette crise si problématique. Nous dépendons des situations nationales dans de nombreux pays différents. Nous avons des membres de l’équipe qui sont maintenant en Australie, Nouvelle-Zélande, France, Espagne, Italie, Irlande, Pays-Bas ou Belgique. Nous ne savons pas quand nous pouvons ramener ces employés en Europe. Même le Japon a déclaré une situation d’urgence. Les Japonais sont généralement très prudents. Par conséquent, il peut s’écouler un certain temps avant qu’ils puissent partir et rentrer chez eux. Nos ingénieurs japonais passeraient six à huit semaines en Europe pour les premières courses de l’été. Il n’est actuellement pas possible de dire s’ils pourront rentrer. »

Le directeur général de Yamaha Motor Racing termine : « dans ces circonstances inhabituelles, dix courses suffiraient pour choisir de dignes champions du monde. S’il n’y a pas d’autre moyen, le nombre pourrait être réduit à huit événements. Ce serait acceptable. » En 1980, seuls huit Grands Prix ont eu lieu, tous en Europe. En 1979, un Grand Prix à l’étranger a eu lieu, au Venezuela.

 

 

 

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