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De Luigi Ciamburro / Corsedimoto.com

Le pilote espagnol est revenu sur sa période chez Ducati à quelques jours de la fin de son contrat. L’objectif du titre n’a pas été atteint, mais il a apporté une contribution importante au développement de la Desmosedici.


L’aventure de Jorge Lorenzo chez Ducati est sur le point de se conclure définitivement. A partir du 1er janvier, le Majorquin sera totalement un pilote Repsol Honda et pourra s’exprimer sur la RC213V ainsi que porter les couleurs du HRC. Il participera à la présentation de l’équipe qui se tiendra le 23 janvier à Madrid, quelques jours avant le début du premier test de l’année à Sepang. Il est actuellement difficile de faire des pronostics sur la saison 2019 de Lorenzo. Cela aurait été plus simple s’il avait continué un an de plus au guidon de la Desmosedici, avec laquelle il aurait pu obtenir de grands résultats. Après une année 2017 de découverte, qui a alimenté un discrédit injuste sur son compte, la saison suivante n’a pas démarré de la meilleure des façons. Le vrai miracle a eu lieu au Mugello, grâce à une modification du réservoir, en plus de quelques petits ajustements techniques. Deux semaines plus tard, il réitérait son succès à Barcelone avant de triompher une nouvelle fois au Red Bull Ring. Se sont ajoutées à cela trois pole positions qui ont achevé de faire grandir le feeling du numéro 99 jusqu’à ne plus l’arrêter.

C’était néanmoins sans compter la malchance. Une première blessure à Aragon, puis une seconde en Thaïlande avaient raison de sa saison, ou presque. Il n’a pu retourner en piste que lors de l’ultime Grand Prix à Valence, dans une condition physique compliquée et avec une météo difficile. Il reste malgré tout une bonne relation entre Lorenzo et Ducati, et l’espoir pour beaucoup qu’il revienne dès 2021. Mais pour l’instant, ce ne sont que des fabulations. « Cela a vraiment été spécial. Après un an et demi de difficultés, nous avons vraiment profité au Mugello. La seconde victoire est arrivée à Barcelone avec un large avantage, puis une deuxième place à Brno et un troisième succès en Autriche, au terme d’une bagarre avec Marc » a résumé l’Espagnol à Autosport. « Durant deux mois nous avons été les meilleurs, je me suis senti le roi du monde. Seule la malchance nous a empêchés d’obtenir plus de victoires et de podiums. » Reste le mérite d’avoir contribué au développement de la Desmosedici grâce à son style de pilotage différent de celui de Dovi, notamment via une divergence initiale de points de vue sur le package aérodynamique de 2017 qui a permis un bon compromis l’année suivante. « J’ai vécu des années difficiles, mais nous avons au moins montré que nous étions rapides et nous avons mis au point la moto la plus complète du plateau. Nous devons en être fiers. » Les adieux sont cependant remplis d’amertume et de déception de ne pas être parvenu à réitérer l’exploit de Casey Stoner en 2007 et de la nostalgie d’un divorce que les deux parties n’auraient probablement pas souhaité : « Je suis certain que si j’étais resté dans l’équipe j’aurais été compétitif dès la première course. »

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Auteur : Luigi Ciamburro

 

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