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Pecco Bagnaia n’a pas fait en Malaisie comme en 2018, soit ceindre une couronne mondiale. C’était alors pour le titre en Moto2, mais il n’a pas à regretter sa prestation de Sepang, ponctuée par une nouvelle victoire qui lui déroule le tapis aussi rouge que sa Ducati pour une grande fête lors de la finale à Valence. Cependant, rien n’est officiellement fait quand même. Fabio Quartararo a été héroïque dans cette avant dernière manche de la saison. Blessé à une main avec des fractures à des doigts, qui vont maintenant être regardées de près pour décider ou non d’une opération, il a renoué avec le podium en s’élançant douzième. Il a géré la pression d’un Bezzecchi qui aurait pu décider du sort de ce championnat. Pendant ce temps, Bagnaia en décousait avec un Bastianini qui ne lui a fait aucun cadeau. La prise de risque a été maximale. Et les mines du staff Ducati en ont dit long sur le sujet…

Lorsque le rideau sera tombé sur cette campagne 2022, on ne pourra pas décemment dire que Pecco Bagnaia, s’il parvient à ses fins, aura été titré parce que sept autres Ducati lui étaient dévouées. Ce Grand Prix de Malaisie en a révélé deux récalcitrantes. Celle de Jorge Martin qui a cravaché d’entrée pour s’aménager une avance suffisante pour éviter de se faire rappeler à l’ordre depuis le muret des stands. Une stratégie dont il a payé le risque en chutant. Et puis il y a surtout la seconde : aux couleurs de Gresini avec Bastianini dessus.

Il faut le signaler : malgré le panneau mentionnant « Bagnaia », malgré les discours forts et clairs avant la course de Gigi Dall’Igna, le « Bestia » ne veut toujours rien entendre. Il a perdu à Misano pour 34 millièmes, il a pris cinq points à Bagnaia en gagnant en Aragon et à Sepang, il n’a jamais laissé tranquille celui qui sera son futur équipier dans une équipe d’usine qui l’a préféré à Jorge Martin. La possible faute était à tous les virages, mais heureusement pour Ducati, tout le monde est resté sur ses roues. Reste que les chemises rouges étaient trempées de sueur dans les stands, et ce n’était pas seulement dû à la chaleur tropicale ambiante…

Quoi qu’il arrive, jamais rien n’aura été simple pour Pecco Bagnaia

Tout ça pour dire qu’avec Bastianini et accessoirement Martin, Bagnaia devra se méfier jusqu’au coup, de sifflet final. Reste qu’il n’a plus que deux points à prendre sur un Fabio Quartararo condamné à la victoire avec sa Yamaha. Les probabilités de voir le Piémontais succéder à son mentor Valentino Rossi comme le transalpin Champion du Monde en MotoGP sont grandes, comme celles de le voir remplacer Casey Stoner sur des tablettes Ducati figées depuis 2007.

Mieux, Bagnaia peut aussi arriver à la suite de Giacomo Agostini puisque depuis « Ago », jamais un Italien n’a été sacré sur une marque italienne dans la catégorie reine des Grands Prix moto. Cela devrait être une belle fête transalpine à Valence… Un circuit qui n’avait cependant pas réussi à Valentino Rossi en 2006… Tout ça à condition que tout le monde reste sur ses roues. Pendant ce temps, Fabio Quartararo sera totalement libéré en ayant en tête un objectif simple : gagner.

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MotoGP Malaisie Championnat : classement (19/20)

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Crédit classement motogp.com

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