MotoGP Misano 1 J2 Débriefing Valentino Rossi (Yamaha/23) : La chute, le mental, Simoncelli, Cairoli, etc. (Intégralité)

Ce samedi 18 septembre 2021, Valentino Rossi a répondu aux questions des journalistes depuis le Misano World Circuit Marco Simoncelli, au terme de la deuxième journée du Gran Premio Octo di San Marino e della Riviera di Rimini.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote italien qui a chuté deux fois aujourd’hui.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Valentino Rossi sans la moindre mise en forme.

Valentino Rossi : « Aujourd’hui, cela a été très compliqué, surtout à cause des deux chutes. Car mon rythme et mon allure sont un peu meilleurs. En fait, j’ai fait quelques bons chronos, en particulier avec le pneu usé, je n’étais pas si mal. En fait, j’étais optimiste sur le fait que je pourrais faire quelques bons tours en Q1, mais avec le pneu avant dur c’est toujours très, très difficile, et la situation est délicate. Car le le pneu dur à un meilleur potentiel mais du côté gauche vous êtes vraiment, vraiment sur un fil. Malheureusement, je suis arrivé au virage 15 et j’ai chuté. Je dois donc partir très mal depuis la grille demain, mais je pense que je peux être un peu plus fort que ça, donc je dois bien partir et essayer de faire une course descente avec quelques dépassements. »

Après la deuxième chute, vous avez paru très déçu…

« Le problème est que le pneu dur avant est meilleur au freinage, mais vous êtes toujours vraiment à la limite du côté gauche, en particulier dans les virages 6 et 15 où vous ne freinez pas. C’est difficile. Mon premier tour rapide n’était pas si mal car j’ai directement fait un bon chrono, mais au deuxième tour j’ai fait une petite erreur au virage 4 et j’ai élargi. Après ça, j’ai voulu faire un autre tour avant de changer le pneu arrière, parce que je pensais pouvoir m’améliorer et j’avais également assez de temps pour changer le pneu arrière pour le deuxième run. Mais sincèrement, c’est comme si j’avais ralenti de cinq ou six secondes parce que j’avais fait une erreur au virage 4, mais en réalité je n’avais pas beaucoup ralenti. Je ne m’attendais donc pas à perdre le pneu sur la gauche comme ça, car j’avais seulement perdu cinq secondes. Mais c’est comme ça ! La situation est ainsi (rires) et j’ai été un peu malchanceux. C’est dommage parce que si j’ai pu faire 1’32.9 minutes au premier tour, je pense que j’aurais pu faire un bon temps au tour suivant, en particulier avec le deuxième pneu. D’un autre côté, je suis content d’aller bien, parce que le matin je suis tombé dans un endroit rapide. C’est déjà une bonne nouvelle. »

Ce matin, on a vu Marc Márquez se tenir l’épaule. Vous avez également été blessé à l’épaule. Rappelez-nous combien de temps cela vous a pris pour être rétabli ?

« Oui mais la situation demain est vraiment différente. J’ai eu une mauvaise blessure à l’épaule et cela a demandé environ six mois pour se rétablir complètement et pouvoir piloter une moto. J’ai piloté avant ça mais j’avais encore de la douleur. »

Nous sommes sur le circuit Marco Simoncelli. Quels sont vos souvenirs et quel est son héritage ?

« Marco me manque beaucoup. D’abord, en tant qu’ami car il était vraiment très amusant, et nous avons passé du très bon temps ensemble. Avec lui, c’était toujours très drôle (rires). Il nous manque aussi en tant que pilote, car je pense qu’en 2012 Marco a eu une grande chance de courir avec une Honda d’usine, avec une 1000cc qui était une moto meilleure pour la taille et le poids de Marco. Donc je pense qu’il pouvait se battre pour le championnat et que nous aurions pu beaucoup nous amuser. D’un autre côté, je pense que mon académie a été faite en son honneur, car le premier pilote que nous avons aidé a été Marco. C’était pour lui ! Ce n’est pas une grande chose et nous préférerions avoir Marco vivant avec nous, mais c’est ce que nous avons pu faire. »

Vous avez chuté deux fois aujourd’hui, ce qui montre que vous attaquez beaucoup. Pourquoi ne pas lever un peu le pied jusqu’à la fin de saison où vous prendrez votre retraite ?

« (Rires) C’est un choix ! C’est un choix que d’y aller doucement jusqu’à la fin (rires). Peut-être que ce serait le bon choix (rires) ! Non, vous savez, je suis ici et je veux essayer de faire du mieux possible. Malheureusement, j’ai commis une erreur ce matin car je peinais beaucoup sur les bosses dans les endroits rapides, mais quoi qu’il en soit, je voulais attaquer pour avoir un bon rythme et essayer de rentrer dans le top 10. Mais j’ai commis une erreur ! Je pense que je dois donner le maximum, ne pas faire quelque chose de fou mais essayer au maximum pour obtenir les meilleurs résultats que je peux. Je suis très frustré de la chute de cet après-midi, car en FP4 je n’étais pas si mal avec le pneu usé : mon rythme était plutôt bon, dont j’ai pensé que je pouvais faire mon tour tout seul en Q1. Mais quoi qu’il en soit, cela s’est passé comme ça et nous réessaierons demain. »

Cette semaine, Tony Cairoli a annoncé qu’il prendrait sa retraite en fin de saison, comme vous…

« Nous avons eu une carrière très similaire avec Tony. Tony a fait la différence en motocross depuis très très longtemps, dans le sport mécanique difficile qu’est le motocross. Il a remporté neuf championnats et il a parfois dominé toute la saison. C’était un grand plaisir de le suivre. Je le connais personnellement. C’est dommage, parce que je pensais qu’il continuerait pendant plusieurs saisons, car en particulier cette année il est très rapide. Si je ne me trompe pas, il a fait une grande remontée et a terminé deuxième lors de la dernière course , non ? Donc je pense qu’il pourrait encore apporter quelque chose de plus au motocross, au sport et à ses fans. Mais je pense aussi que le motocross est très difficile, très dur. Mais quoi qu’il en soit, quand il a pris sa décision, il a également couru pendant 18 ans, donc je suis avec lui et je lui souhaite bonne chance pour le reste de sa vie. »