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C’est un message incontournable et une réputation bien établie. Se rendre à Assen pour le Grand Prix des Pays-Bas, c’est comme faire un pèlerinage. D’ailleurs le site est baptisé en tant que « cathédrale » et la devise du lieu est « retour aux sources ». De quoi s’assurer du bien fondé de tous ces honneurs…  

La légitimité est d’abord historique. Assen est la seule piste sur laquelle une course a été organisée chaque année depuis la fondation du championnat du monde en 1949. La première course à Assen eut lieu en 1925. Depuis 1955, la course n’est plus organisée sur les routes publiques, mais sur le circuit TT d’Assen. En 2006, le parcours a été raccourci de 7,705 km à 4,555 km. On arpente le circuit dans le sens des aiguilles d’une montre. Il est large de 14 mètres et comporte douze virages à droite et six virages à gauche. La plus longue ligne droite mesure 487 mètres. Son morceau de choix est probablement la dernière chicane avant la dernière ligne droite, où se sont déjà joués dans le passé des drames dans le dernier tour.

L’honneur du recordman à Assen revient à Valentino Rossi, qui a déjà triomphé huit fois sur le parcours batave. Rossi a lutté contre Marc Márquez en 2015 à la dernière chicane, et il a ouvert son compteur de victoires aux Pays-Bas lors de la saison 1997 en 125cc.

Assen a toujours été une piste où triomphe et tragédie sont particulièrement proches. En 1992, Mick Doohan est arrivé aux Pays-Bas en tant que leader du championnat du monde. Aux essais, il s’est cassé la jambe droite. En raison du travail négligent des médecins traitants, l’Australien a échappé de peu à l’amputation. Cinq ans plus tard, la main d’Álex Crivillé est restée coincée sous sa Repsol Honda dans un accident aux essais. Alors que la moto glissait sur l’asphalte, l’Espagnol ne pouvait se libérer. Les dommages aux os et aux nerfs l’ont mis hors de combat pendant cinq courses.

De même Jorge Lorenzo ne conserve pas les meilleurs souvenirs de la piste aux Pays-Bas. En 2011, il a été accroché par Marco Simoncelli. En 2012, Álvaro Bautista a répété cet exploit. En 2013, Lorenzo a chuté le jeudi lors des essais sous la pluie et s’est fracturé la clavicule gauche. Dans la nuit, le pilote Yamaha est rentré en Espagne où il a été opéré et il a pris part à la course samedi, rempli de médicaments antidouleur. Avec des larmes et une douleur incroyable, Lorenzo a fini à la cinquième place.

Assen fait partie du calendrier du Championnat du monde de moto depuis 69 ans. Le parcours a souvent fourni des batailles sous la pluie et des courses excitantes ainsi que de grandes surprises : Ainsi, Ben Spies 2011, qui a célébré sa seule victoire en MotoGP dans cette cathédrale, tout comme Jack Miller en 2016. Enfin, chaque année, 100 000 Néerlandais enthousiastes reviennent à Assen pour vivre l’expérience Grand Prix.

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