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Ducati

Suzuki n’a toujours pas donné une version officielle, avec un communiqué portant son sceau, pour expliquer ce dont tout le monde parle, et la plupart du temps à ses dépens, soit son retrait prématuré du MotoGP à la fin de cette année. Cependant, si la raison de ce mutisme est un manque d’inspiration de la part des décideurs d’Hamamatsu, ils peuvent toujours puiser dans la théorie avancée par le patron de Ducati, Claudio Domenicali, qui se joint étonnamment au débat. En espérant qu’il ne s’agisse pas d’une manœuvre pour nous préparer au pire pour ses propres couleurs…

C’est un fait acquis à défaut d’être officialisé par Suzuki : il n’y aura pas de GSX-RR en MotoGP en 2023. Sur ce sujet, qui ouvre à toutes les spéculations sur la santé du constructeur, sa moralité et sa fiabilité dans les engagements qu’il prend – puisqu’il n’honorera pas un contrat passé avec Dorna jusqu’en 2026 – la marque est d’un silence assourdissant. Mais entre grands patrons, apparemment, on se comprend, et c’est ce qui semble surgir de cette intervention de Claudio Domenicali qui préside aux destinées de Ducati…

Dans des propos repérés sur Corsedimoto, l’Italien explique : « vu de l’extérieur, cela semble incompréhensible, mais ce n’est pas le cas pour celui qui est à ma place et fait face au problème en tant que manager et non en tant que fan » dit-il. « Pour certaines entreprises, et Ducati en fait partie, la course est l’essence même de l’entreprise ». Un préliminaire rassurant, car la suite l’est moins : « Suzuki n’est pas novice dans ce type de démarche, ils étaient sortis, ils ont été de retour, maintenant ils sortent à nouveau. La même chose se produit en Formule 1 avec d’autres maisons qui entrent et sortent, alors que Ferrari a toujours été là ».

Jack Miller, Joan Mir, Alex Rins, Monster Energy British Grand Prix

Ducati comprend Suzuki : « la situation mondiale est assez complexe, nous sommes exposés à des turbulences« 

Et il termine : « à l’heure actuelle, la situation mondiale est assez complexe, nous sommes exposés à des turbulences. A courte distance, nous avons une guerre et cela a un impact économique important, le coût de l’énergie est sous pression. Pour Suzuki, cet investissement dans la course n’était pas une priorité ». Chez Ducati, au contraire, la compétition est dans les gènes, du moins tant qu’il y aura le groupe VAG pour les garder vivaces. Cependant, c’est un intérêt qui n’est pas si répandu que ça chez les autres constructeurs japonais, tandis que côté conjoncture globale, on va finir par presque regretter les affres de la crise sanitaire si ça continue ainsi …

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