pub

Le début de cette saison fut difficile pour Suzuki, avec 0 point à l’arrivée du GP d’Espagne, puis une progression régulière avec 11 points en Andalousie, 13 en République Tchèque et 20 en Autriche. Joan Mir montait pour la première fois sur le podium en MotoGP avec la deuxième place du GP d’Autriche. Le Champion du Monde Moto3 de 2017 (sur une Honda du Leopard Racing) avait terminé cinquième l’an dernier à Phillip Island, puis de nouveau cette année lors du GP d’Andalousie.

Álex Rins n’a pas pu participer au GP d’Espagne en ce début de saison en raison d’un déboîtement de son épaule droite et d’une fracture de l’humérus, puis a chuté lors du GP d’Autriche. Sylvain Guintoli, qui vient d’annoncer le lancement de sa chaîne personnelle sur Youtube, a participé très activement au développement de l’actuelle GSX-RR. Même s’il n’y a pas de wildcards autorisées cette année, cela n’a nullement empêché « Guinters » de suivre de près le Grand Prix de Styrie le weekend dernier.

Vidéo : Bon départ de Joan Mir

Joan Mir était en tête quand la course a été arrêtée au drapeau rouge. D’après toi, pourquoi n’a-t-il pas pu remporter ensuite la deuxième partie du GP ?

« Il a gardé le même pneu avant, car il n’en avait plus en stock. La quantité des pneus est limitée pour chaque week-end, pour le total des enveloppes, mais aussi par types de pneus*. »

« Son début de course a été parfait, quand il est passé devant et qu’il a su imprimer son rythme. Sur un circuit comme celui-là, quand sur une course plus courte les V4 peuvent passer des pneus tendres et faire ainsi une course un peu plus sprint, il était certain que ce n’était pas à son avantage. »

« Ce n’était vraiment pas de chance pour lui car il a fait un très beau weekend. Oliveira méritait de gagner cette course, mais Joan aussi. Ça m’a fait mal au cœur pour lui, mais c’est de bon augure pour la suite. »

*Merci à Piero Taramasso, Directeur de la compétition moto chez Michelin, qui nous précise que « Au départ Mir roulait en médium avant et médium arrière. Puis pour le 2ème run il a gardé le même avant et il a mis un médium arrière neuf. »

Joan Mir a estimé qu’avant ce Grand Prix, quelque chose s’était débloqué en lui. A quoi cela correspondait-il, d’après toi qui le connais très bien ?

« Joan est un pilote qui est en fait très talentueux, et très volontaire sur la machine. C’est un jeune pilote qui ne se rend pas compte de son talent, en fait (rire). Certains jeunes pilotes n’ont ni l’arrogance, ni la confiance maximale en soi. Il a récemment réalisé qu’il pouvait être boss. Et il a tout ce qu’il faut pour ça. Il fait partie des grands pilotes. »

Votre launch control (système de départ) semble très efficace ?

« Ça fonctionne super bien. La moto part très bien naturellement. On a une très bonne stratégie de départ. Alex, déjà l’année dernière, gagnait souvent une ou deux ligne(s) au départ. Joan part aussi maintenant comme une balle. Le launch fonctionne très bien, ce qui est hyper important, parce que tu ne fais pas la même course selon que tu es troisième ou treizième dans le premier virage. »

As-tu des tests en perspective ?

« Il y a les dates qui sont dans le calendrier, mais les Européens ne peuvent pas voyager au Japon, et réciproquement. Pour le moment il y a des idées, mais on attend encore avant de confirmer. »

Vidéo : Joan Mir qualifié en première ligne

Étais-tu optimiste samedi à la suite des essais libres du dernier GP, avec Mir en première position ?

« Bien sûr ! Très optimiste. Même pour Álex, qui sort toujours des lapins du chapeau en course. De nombreux pilotes, à l’instar d’Andrea Dovizioso, considéraient les Suzuki comme favorites. L’ensemble team – pilotes – motos a bien fonctionné. Ça l’a presque fait… »

Vidéo : Meilleur temps des essais libres pour Joan Mir :

Pour beaucoup, sur le Red Bull Ring, la GSX-RR a été la meilleure moto, la plus homogène du plateau. Comment vois-tu son avenir lors des prochaines courses ?

« On était déjà homogène l’année dernière, mais le nouveau châssis est encore meilleur et le moteur un step au-dessus. Dans la partie « dragster » du circuit, la Suzuki ne rendait pas beaucoup aux V4. C’était un pas en avant par rapport à l’année dernière. La Suzuki était loin devant l’autre 4 cylindres en ligne en puissance moteur, la Yamaha. »

Et sans casser.

« Et sans casser. Et on a vu dans la dernière partie du circuit que la gestion de la délivrance de la puissance était vraiment efficace. »

« Il est vrai qu’en début d’année, avant que la saison ne démarre, on se faisait du souci, parce que deux courses consécutives au Red Bull Ring favorisait vraiment les V4. Alors que là ça n’a pas été le cas. En tout cas pas pour la Suzuki, qui était comme tu l’as dit la moto la plus homogène. On a une moto au top et une très bonne équipe. Joan est au top et Álex roulera nettement mieux quand sa blessure sera guérie. Il va avoir deux semaines pour se reposer, ce qui va jouer en sa faveur. »

Avec Bruno Vecchioni, secrétaire particulier et grand ami de Sylvain. Ci-dessous, Guintoli lors de tests.

Vidéo : Faîtes chauffer !

Vidéo : Sylvain présente sa chaîne :

Vidéo : Joan Mir, alors en tête de la FP4 :

Photos © Suzuki, Sylvain Guintoli perso

Tous les articles sur les Pilotes : Sylvain Guintoli

Tous les articles sur les Teams : Team Suzuki Ecstar