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C’est un sujet sensible et il aurait pu être dramatique si, une fois de plus, des dieux de Styrie ne s’étaient pas interposés, évitant ainsi tout dégât corporel. Lorsque Maverick Viñales saute de sa Yamaha lancée à plus de 230 km/h avant l’abord d’un virage parce qu’il n’a plus de freins, il fait de sa moto une arme létale. Le souci n’était pas nouveau et il durait depuis quelques tours déjà. Le pilote a pourtant insisté, faisant fi de la sécurité de ses collègues. Les Yamaha souffraient techniquement de leur système de freinage depuis le début du meeting. Mais se baser là-dessus pour s’interroger sur le fournisseur Brembo en la matière, c’est aller un peu vite en besogne…

Au fur et à mesure que les jours passent, depuis ce sauvetage de désespéré auquel une moto Yamaha sans freins a contraint Maverick Viñales, les faits s’éclaircissent. Le raccourci associant cette figure acrobatique imposée avec les problèmes récurrents de freins constatés sur toutes les Yamaha lors du Grand Prix de Styrie n’est pas le bon itinéraire pour bien cerner la situation. Une route qui menait droit vers Brembo, plus loin d’être montré du doigt.

Pilote Yamaha, Valentino Rossi apporte ainsi la première rectification : « j’ai eu quelques problèmes le week-end dernier, mais j’ai travaillé dur avec Brembo pour les résoudre et ils ont disparu. C’est une piste très sévère pour les systèmes de freinage et tout le monde en souffre. En fait toutes les motos ont des prises d’air pour les refroidir. Yamaha souffre encore plus, car il faut forcer le freinage pour récupérer ce que l’on perd dans la ligne droite et la tension sur les systèmes est très grande ».

«  Il n’y a aucun problème de freins si vous utilisez le meilleur matériel »

Chaque pilote peut choisir parmi une variété d’étriers et de disques ceux qui correspondent le mieux à ses caractéristiques et à la moto. Le Red Bull Ring, cependant, n’est pas un circuit comme les autres : les disques dépassent souvent les 800 °. Pour cette raison, les techniciens de Brembo avaient conseillé à tous les pilotes de monter le nouvel étrier introduit cette année qui garantit une meilleure dissipation thermique. Tout le monde les a écoutés, mais Viñales ne l’a pas fait.

C’est donc autour du pilote, qui a poursuivi sa course en dépit du danger qu’il constituait pour les autres, et de son box, qu’il faut chercher des responsabilités. Et non Brembo, qu’Andrea Dovizioso dédouane ainsi : « chez Ducati, ils ont toujours été très bons dans ce domaine, nous semblons avoir contribué au développement des freins car pour mon style de pilotage, je compte beaucoup sur le freinage » explique Dovi.

« J’ai toujours eu le meilleur matériel et je n’ai jamais eu de problèmes. Chaque moto a des besoins de freinage différents et il se peut que d’autres constructeurs ne soient pas préparés comme il faut et aient eu de plus gros problèmes. Par exemple, Honda a souvent utilisé des disques plus petits parce qu’ils n’avaient pas besoin des plus gros et tout ce qui n’est pas nécessaire n’est pas utilisé. Cependant, il y a la possibilité de s’améliorer ». Et il termine : « des problèmes de freins ? Il n’y en a aucun si vous utilisez le meilleur matériel ».

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