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Champion du Monde Moto2 en 2011, Stefan Bradl a disputé 86 Grands Prix en MotoGP entre 2012 et 2016 sur Honda, Yamaha Forward et Aprilia. Puis il a effectué une saison en mondial Superbike l’an dernier chez Ten Kate Honda, sans grand résultat, avec une blessure au poignet droit, et la douleur de perdre tragiquement son coéquipier Nicky Hayden. Stefan commence cette année une carrière de pilote d’essai en MotoGP pour la HRC, après avoir roulé chez LRC Honda trois saisons de 2012 à 2014.

Suite à son accident survenu au Portugal en septembre dernier, quand le ligament du scaphoïde droit a été gravement endommagé, Stefan Bradl a dû subir deux interventions chirurgicales et une longue convalescence. Depuis décembre, il a pu recommencer à s’entraîner avec un programme réduit. A l’occasion du test de trois jours en Malaisie, le coureur allemand de 28 ans a roulé en tant que pilote d’essai pour Honda.

Il a participé aux journées préparatoires et a tourné à 0.5 de son collègue de la HRC Hiroshi Aoyama, et à 1.8 du pilote KTM Mika Kallio. Bradl va tester de nouveau à Jerez à la fin du mois de mars, ce sera sa deuxième apparition en tant que pilote d’essai officiel pour Honda. Speedweek a fait le point avec lui.

Stefan, vous aviez toujours mal au poignet droit en Malaisie. Entre-temps, quatre semaines se sont écoulées. La récupération fait-elle des progrès ?

« Oui, je vais bien jusqu’ici. Je pense que ça devrait aller au moment du test de Jerez. »

Le technicien de la HRC Klaus Nöhles a dit qu’il avait clairement vu à Sepang que vous souffriez dès que vous attaquiez.

« Oui en effet. Plus j’attaquais et sollicitais ma main, plus j’étais affecté. Mais nous n’avons pas eu beaucoup de chance avec le temps, c’était souvent humide. Et quand j’ai eu enfin le temps de mettre un pneu arrière neuf, un nuage est arrivé et une averse est tombée. Les conditions météorologiques n’étaient pas géniales. Mais nous, membres de l’équipe, savions que pour cette première tentative, après presque quatre mois et demi sans rouler, il fallait d’abord que ma condition physique soit mise à l’épreuve. »

Votre équipe a dit que vous avez conduit la Honda 2017, et Hiroshi Aoyama le modèle 2018.

« Oui, aucun gros programme de test n’était prévu pour moi. »

Vous n’aviez pas conduit de Honda MotoGP depuis 2014. Depuis lors, le sens de rotation du vilebrequin a été inversé et le moteur Big Bang est arrivé. La moto était-elle reconnaissable ?

« Il y avait certainement une similarité à ressentir et à reconnaître. J’ai retrouvé certaines choses qui me semblaient familières. Ce n’est pas une moto complètement différente. »

Comment la douleur à la main droite vous a-t-elle affecté ?

« Sur les freins, j’ai eu très peu de problèmes avec ma main. J’étais en fait assez bon, comme on l’a vu sur les données. Par contre dans les changements de direction et dans les virages à gauche, j’étais très affecté. Or j’avais pensé que cela me gênerait en premier lieu dans les virages à droite parce que c’était la main droite qui avait été endommagée et opérée.

Lors du test de Jerez, pensez-vous être nettement plus compétitif au niveau des temps au tour ?

« A Sepang, les temps au tour n’avaient pas d’importance. Si nous avions eu des objectifs précis, nous aurions dû mettre deux ou trois pneus arrière neufs l’un derrière l’autre et leur donner deux tours d’attaque. Cependant, le quota est limité pour chaque constructeur lors des tests, nous avons donc économisé. Parce que le but de notre test était différent. J’estime avoir encore une bonne vitesse. À Jerez, ce sera un pas de mieux. Je n’y serai pas seul sur la piste, donc je vais avoir une assez bonne base de comparaison. Bien sûr, je n’aurai pas la vitesse des pilotes d’usine permanents. »

Photos © SIC et Bradl perso

Source : Günther Wiesinger pour Speedweek

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