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Jack Miller

Jack Miller semblait avoir déjà joué tous ses jokers cette saison en arrivant pour un Grand Prix de Styrie qui relançait les débats en MotoGP après la trêve de l’été. Double vainqueur mais trop irrégulier, l’Australien était attendu au tournant. Ce dernier savait qu’il devait retrouver le sens de la marche et s’affirmer ainsi dans le clan Ducati comme un candidat au titre. Mais il a chuté, une nouvelle fois, et le voilà à présent à 72 points du leader du championnat Quartararo. « Jackass » doit-il d’ores et déjà faire le deuil de ses ambitions et se mettre au service de ses compagnons de marque ?

C’est un Jack Miller logiquement déconfit qui faisait le bilant de son Grand Prix de Styrie sur son site officiel : « je me sens mal, j’avais un podium en poche à 10 tours de la fin, mais j’ai trop demandé à mon pneu avant et j’ai tout perdu. Au lieu d’obtenir un autre trophée ici en Autriche, je termine la course par terre et j’abandonne tout un tas de points. La première et la deuxième place étaient hors de question, mais la troisième, c’était possible. Et puis vous avez tous vu ce qui s’est passé ».

Il explique : « la première course avant le drapeau rouge ne s’était pas très bien passée parce que j’ai eu un petit moment à la sortie du premier virage et je me suis fait agresser en montant au virage 3 en haut de la colline, alors j’étais enterré en neuvième ou dixième position avant que tout soit arrêté. J’ai donc eu un peu de chance d’avoir un deuxième départ, et j’ai fait en sorte que ça marche.  J’ai mené dans le premier virage et même après avoir perdu quelques places au quatrième tour, je me sentais bien en revenant sur Fabio Quartararo assez facilement en troisième position, donc j’étais assez confiant de pouvoir revenir sur le podium ici ».

Jack Miller

Jack Miller : « je suis déçu par moi-même plus que tout » 

« J’ai fait un changement dans le choix du pneu avant pour la deuxième course et j’ai roulé avec le dur au lieu du médium, et bien que j’ai eu du mal avec l’adhérence sur le bord droit au début, j’ai été en mesure de le gérer et de pousser comme je le voulais. Je pouvais voir le rythme de Fabio qui commençait à baisser alors qu’il revenait vers moi, c’est pourquoi c’est si dur. Je suis déçu par moi-même plus que tout, et désolé pour l’équipe bien sûr. J’ai besoin de voir les données et de voir où ça s’est mal passé parce que je n’ai pas l’impression d’avoir demandé beaucoup à l’avant, mais il est clair que j’ai fait quelque chose de mal » regrette-t-il.

« La qualification en quatrième position le samedi était une bonne journée pour nous, parce que j’ai senti que nous devions faire beaucoup de choses ce week-end pour être à la hauteur. Cinq semaines d’arrêt de la moto, c’est une chose, mais nous avions quelques éléments que l’équipe a apportés ce week-end pour les tester et donc j’étais peut-être un peu préoccupé. Quoi qu’il en soit, j’ai réussi à trouver un rythme pour faire un tour lors de mon premier run. Il y avait peut-être du temps à gagner lors du second run, mais j’ai continué à commettre des petites erreurs stupides en poussant trop fort. Parfois, il faut lever la main… En fait, cela ne m’a probablement pas coûté une place sur la grille parce que j’étais à environ trois dixièmes de seconde des trois premiers, mais j’aurais pu être un peu plus près ».

« La nature de cette piste – il s’agit essentiellement de trois longues lignes droites avec quelques gros freinages à la fin – signifie que vous pouvez être aspiré dans le freinage un peu plus tard, et les marges sont assez fines. Un peu plus aurait été bien, mais nous avions une bonne position pour le départ. Je pensais que nous avions de bonnes chances d’obtenir un résultat, et c’était le cas jusqu’à mon erreur ».

Jack Miller

« Entre deux bouderies, je suis allé chez Pramac pour les féliciter »

« Il n’y a pas beaucoup de points positifs à tirer, dont celui qui est que je suis resté cinquième au championnat parce que les deux gars les plus proches de moi, Maverick (Viñales) et Miguel (Oliveira), n’ont pas marqué de points non plus. Ce n’est pas beaucoup, mais c’est quelque chose… »

« L’Autriche a été bonne pour moi l’année dernière – j’ai fait deux podiums ici et j’avais une chance de gagner les deux courses, surtout la seconde – c’est pourquoi cette fois-ci, ça fait encore plus mal. La Ducati se comporte toujours bien ici et il y a beaucoup de gars qui ont gagné ici, donc je devais en tirer le meilleur parti sur ces deux week-ends avant d’aller sur des circuits qui ne conviennent peut-être pas autant à notre moto. Donc, j’en ai jeté un et je dois me rattraper la semaine prochaine ».

Jack Miller termine : « en ce qui concerne les vainqueurs de Ducati, félicitations à Jorge Martin pour sa première victoire en tant que rookie aussi. Ce gars est une star, je suis donc heureux pour lui. Et pour le directeur de l’équipe Pramac Ducati Paulo Campinoti et mon ancienne équipe pour leur première victoire, c’était cool de voir ces gars si heureux. Entre deux bouderies, je suis allé à côté de leur garage pour les féliciter. Beaucoup des mécaniciens de Jorge sont mes anciens mécaniciens de l’année dernière, donc je suis content pour eux ».

Jack Miller

MotoGP Styrie J3 : classement

Crédit classement motogp.com

 

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