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Rafler le titre mondial MotoGP la saison des 100 ans de la marque était comme un mirage pour le team Suzuki. Avec ses deux seuls pilotes, l’équipe menée par Davide Brivio est comme une oasis d’humilité dans une immensité plus huppée. Et pourtant, il n’y a pas eu de traversée du désert pour la GSX-RR portée au sommet de la dune par un Joan Mir à la prestation sans grain de sable. Le chef de projet Sahara n’en revient pas, et n’hésite pas à parler de miracle en contemplant le résultat…

Suzuki ne pouvait pas espérer mieux cette année en MotoGP. Le titre pilotes a été pris, celui des constructeurs, effleuré. Et pourtant, tout avait mal commencé avec la blessure d’Alex Rins. Puis Joan Mir s’est progressivement mis en toute pour avancer vers le sacre tel un rouleau compresseur. Un déroulé qui comble le chef de projet de l’usine d’Hamamatsu Shinichi Sahara : « je ne m’attendais pas à un résultat aussi fantastique dans certaines choses, mais nous avions un plan pour la croissance de l’équipe » commente le Japonais.

Les techniciens Suzuki ont travaillé assidûment sur la GSX-RR, sans rien bouleverser, en gardant les points forts, à commencer par la dextérité de leur machine à négocier les virages. Peu d’équipes ont également su tirer le meilleur parti de l’adhérence garantie par la nouvelle carcasse arrière Michelin. En 2021, la priorité sera de défendre le titre mondial. « Nous avons travaillé très dur pendant longtemps pour atteindre ces résultats et ajouter une nouvelle étape à cette nouvelle ère. Il y a toujours place à l’amélioration sur la moto. Nous examinerons l’électronique, le châssis et même quelque chose dans le moteur, dans ce que permet le règlement ».

Sahara : « notre heure viendra pour un team satellite »

Alex Rins aurait pu faire encore plus sans la blessure subie lors de la première course.  « C’est dommage qu’il ait eu cette blessure » précise Sahara qui ajoute néanmoins : « je suis content de la façon dont il s’est relevé et a continué à pousser pour d’excellents résultats. Nous savons qu’il est qualifié pour se battre pour les titres. Il aurait pu combattre Joan Mir pour le titre jusqu’à la fin ».

Le Japonais insiste sur le fait que si miracle il y a eu, ce titre n’est pas un accident pour autant. Car Suzuki a ce qu’il faut pour continuer sur la même voie : « j’ai déjà dit dans d’autres interviews que Joan Mir pourrait très bientôt devenir un top rider très rapide. Mais cette année, je ne pensais pas qu’il en était capable, je pensais plus à 2021. Il est devenu plus fort. Nous n’avons jamais douté de son potentiel ».

Le prochain objectif énoncé depuis longtemps est d’avoir une équipe satellite pour améliorer et accélérer l’évolution de la Suzuki GSX-RR. « Toutes les usines ont des motos, je crois que notre heure viendra » assure Sahara.

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