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La conférence tenue à l’issue du Grand Prix d’Autriche MotoGP sur le circuit du Red Bull Ring a accueilli Andrea Dovizioso, Marc Márquez et Fabio Quartararo.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Fabio Quartararo, sans la moindre interprétation journalistique.


Fabio, c’est un podium fantastique pour vous, pour Yamaha et pour votre équipe également. Vous avez mené la course puis vous avez été sous la pression des autres Yamaha. Vous devez être enchanté d’être ici…

Fabio Quartararo : « oui. On avait parlé avec l’équipe et on s’attendait à peiner durant les premiers tours et, au final, on n’avait jamais imaginé mener la course durant les 5 premiers tours. Oui, c’était difficile car nous avions choisi le pneu tendre et nous n’avions jamais vraiment eu l’expérience de faire la gestion d’un pneu. Même quand je menais, j’ai essayé d’éviter de patinage dans les virages 4 et 5. Quand Dovi et Marc m’ont doublé, j’ai essayé de faire de mon mieux pour rester avec eux mais j’étais vraiment à la limite. J’aurais pu rester mais peut-être que mon pneu se serait détruit dans les derniers tours, donc j’ai préféré les laisser car aujourd’hui je savais qu’ils avaient un meilleur rythme que nous. Mais nous ne nous étions jamais attendus non plus à être sur le podium, donc nous sommes très heureux ».

À un moment, Valentino Rossi et Maverick Viñales sont revenus sur vous, puis cela s’est stabilisé…

« Oui ! C’était difficile car quand je suis passé 3e, je pense que Vale était à 0,3. A partir de là, j’ai essayé de faire mon rythme tout en essayant de ménager le pneu car je savais qu’ils avaient un médium. Mais j’ai pris un ou deux dixièmes à chaque tour, jusqu’à arriver à 2 secondes, là où nous avons géré entre 1,7 et 2 secondes. C’était une course dure car c’était tout seul, mais oui, je suis très heureux de terminer en tant que première Yamaha, et bien sûr d’être sur le podium ».

Il faisait beaucoup plus frais aujourd’hui. Comment cela a-t-il affecté les performances de votre moto et de vos pneus ?

« Normalement, on aurait dû essayer le pneu médium pour évaluer sa performance durant le warmup, mais malheureusement il pleuvait. On a donc regardé la température de la piste et elle était bien moindre qu’hier après-midi, plus ou moins pareil qu’en FP3. Nous avons donc décidé de mettre le pneu tendre et, selon moi, c’était le bon choix. Finalement, je ne l’ai pas très bien géré mais nous avions encore de la motricité, et c’était donc le bon choix ».

Comment ressentez-vous ce podium, par rapport à ceux de Barcelone et Assen ?

« À coup sûr, celui-là est vraiment spécial car nous sommes arrivés ici et nous avons dit que ce circuit était le plus dur pour nous. Nous savons que la moto a beaucoup de points positifs mais il est vrai que nous peinons en vitesse de pointe. Donc se battre pour le podium à cette course a vraiment été incroyable. Aujourd’hui, j’ai appris beaucoup de choses concernant la gestion du pneu, et je pense qu’aujourd’hui, encore plus que le podium, nous avons à nouveau énormément appris. Dans le futur, nous pouvons avoir à nouveau ce genre de situation, et nous l’avons très bien gérée aujourd’hui ».

C’est un circuit où il faut freiner très fort et très souvent. Comment va votre bras ?

« Durant la pause estivale, j’ai beaucoup travaillé pour récupérer mon bras à 100 %. À Brno et ici, je me suis très bien senti alors qu’il s’agissait de 2 courses consécutives. Nous avons eu un test le lundi et nous avons presque fait 80 tours. Au final, je me sens très fort et, oui, il est bon de faire une course avec un physique à 100 %, et de ne pas souffrir comme nous l’avons fait au Mugello et à Assen ».

Avez-vous appris quelque chose de la bataille pour la victoire ?

« Malheureusement, j’étais un peu trop loin durant les derniers tours, mais c’est vrai que j’ai vu où se situaient nos points forts, et c’est bien que j’ai été en mesure de pouvoir rester avec eux quelques tours. Nous avons vu à un moment, quand Marc était en tête, qu’il augmentait le rythme et je n’ai pas pu rester avec eux. Mais c’est vrai que lors des tours où j’ai pu rester avec eux, c’était bien de voir la façon dont ils pilotaient. Nous avons vu que globalement, la Honda et la Ducati demandent des styles de pilotage différents, donc nous avons aussi appris de cela car nous savons qu’il est très difficile de les doubler ».

Classement Grand Prix d’Autriche MotoGP :

Crédit classement et photo de couverture : MotoGP.com

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