WSBK Portimão Superbike Course 2 : Le triplé pour Alvaro Bautista, mais Toprak Razgatlioglu reporte la célébration du titre mondial !

Bataille fantastique entre les deux champions Alvaro Bautista et Toprak Razgatlioglu, mais elle se termine comme quelques heures auparavant : Ducati ne peut plus être battue, il ne manque plus que deux points.

Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Une nouvelle bataille fantastique entre Alvaro Bautista etToprak Razgatlioglu a illuminé le week-end portugais de Superbike, mais même dans la course 2, l’Espagnol a réussi à tromper le Turc dans le dernier virage. Alvarito y a une trajectoire exceptionnelle, le reste a été fait par le formidable moteur V4 de la Panigale. Ce n’est pas pour rien que Ducati a remporté le championnat des constructeurs la veille. Toprak avait cassé la bulle de la Yamaha après la courte défaite dans la Superpole Race, et une autre est partie en éclats quelques heures plus tard.

Le Turc est une merveille sur les freins, il a réussi à animer un championnat du monde que la suprématie de Bautista aurait pu rendre ennuyeux. Mais face à l’ancien pilote de MotoGP, il n’y a rien à faire. La bataille a été formidable, émaillée de nombreux dépassements. Mais le suspenss manque, car on sait à chaque fois comment cela va se terminer.

Il ne manque que deux points
Alvaro Bautista n’a pas réussi à conclure le Superbike cette année avec une manche d’avance, comme il l’avait fait il y a douze mois en Indonésie. Mais avec sa 56ème victoire en carrière, il devient non seulement le pilote Ducati le plus victorieux de tous les temps, dépassant Carl Fogarty, mais il se rapproche également de la ligne d’arrivée. Lors de la dernière manche à Jerez (28-29 octobre), il n’aura besoin que de deux points, c’est-à-dire une quatorzième place dans l’une des deux courses longues, ou une huitième dans le Sprint. Bref, il lui suffira de ne pas rater l’avion pour l’Andalousie…

Rinaldi rejoint le podium
Ducati a également placé Michael Rinaldi sur le podium, qui avait les deux échappés tout près, à moins de deux secondes d’intervalle, mais n’a pas pu combler l’écart. En attendant de savoir où il courra en 24, c’est une belle bouffée d’oxygène pour le pilote de Rimini. Le fait technique le plus intéressant de cette course 2 est que la BMW de Garrett Gerloff a terminé quatrième, mais ce qui compte le plus, c’est qu’elle se trouve à moins de trois secondes de la tête. Le quatre cylindres se développe, le pari de Toprak Razgatlioglu, à savoir emmener enfin les Allemands sur le toit du monde, n’est pas aussi farfelu que beaucoup le prétendent. Il ne manquera certainement pas de moteur l’an prochain pour tenter de faire la nique à Bautista.

Rea seulement dixième, quel désastre
Une chute au sprint, alors qu’il attaquait Locatelli au premier tour, a coûté cher à Jonathan Rea. Parti de la quatrième ligne, l’Irlandais du Nord a déclenché le chaos habituel, impliquant Xavi Vierge, qui a chuté, mais aussi Scott Redding. Pénalisé d’un tour long, il a rétrogradé à l’arrière, remontant à la dixième place. L’aventure Kawasaki se termine sur une note très grise : Rea compte maintenant les jours qui le séparent de son premier test avec Yamaha.

Alex Lowes s’arrête encore
Alex Lowes n’a pas pris le départ de la course 2, après avoir chuté dès le premier tour de la Superpole Race, en parfaite symbiose avec le fer de lance de l’équipe Kawasaki, Jonathan Rea , sans aucun contact entre les deux. L’accident a eu des répercussions sur son genou gauche, qu’il avait déjà fait opérer il y a des mois, et les médecins lui ont donc refusé l’autorisation de retourner sur la piste. Ici, lors des qualifications, le Britannique a été fort, réalisant le deuxième meilleur temps derrière le spécialiste Jonathan Rea. Mais pour une raison ou une autre, Alex ne parvient jamais à concrétiser. Dans les projets de Kawasaki l’année prochaine, Alex Lowes devra prendre en charge le développement de la Ninja, faisant office de référence à Axel Bassani, qui fera ses débuts sur la Kawasaki, sans jamais avoir piloté une Superbike à quatre cylindres dans sa carrière.

Lire l’article original sur Corsedimoto.com
Paolo Gozzi