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Le MotoGP est une aventure humaine et un sport mental dans lequel durer relève de l’exploit. Car la pression est grande si bien que pour y faire face au quotidien, il faut être solide et bien structuré. Une discipline et une motivation que chaque geste et parole contribuent à entretenir. Une démarche qui rejaillit forcément sur l’environnement du pilote. Si tous ces éléments sont en place, le temps n’a plus prise sur le groupe. Et c’est exactement ce qu’a réussi à mettre en place un Valentino Rossi qui peut ainsi continuer encore à courir au plus haut niveau à 41 ans. Son mécanicien depuis des décennies, Alex Briggs, explique…

Un grand champion qui tient dans la durée ne s’explique pas seulement par sa technique de pilotage, sa forme physique, sa moto et son palmarès. Son secret réside aussi dans l’entourage qu’il a réussi à mobiliser autour de lui, avec un fin équilibre trouvé entre la fraîcheur et l’exigence. Une leçon de vie, aussi, qu’Alex Briggs détaille au sujet de son pilote Valentino Rossi qu’il côtoie depuis des décennies.

Il se souvient : « lorsque Vale nous a rejoint en 2000, il avait déjà remporté deux titres. Qu’est-ce qui m’a le plus impressionné ? En trois jours, il connaissait tous nos noms, il savait si nous avions une petite amie ou une femme, si nous avions des enfants et ce qu’ils faisaient. Il a montré tellement d’intérêt pour nous que c’était génial. Il y a des pilotes qui travaillent dans la même équipe depuis des années et qui ne connaissent même pas le nom ou la situation familiale de leurs mécaniciens. »

Une démarche de proximité qui alimente ensuite une synergie positive. Et c’est d’ailleurs cette essence qui fait tourner la machine Rossi à plein régime : « Valentino va plus vite quand il est content. Il aime plaisanter sur la grille de départ. Blague sur n’importe quoi, ça pourrait être une blague sur une hôtesse de la grille de départ, la position sur la grille ou le premier virage. La façon dont vous le voyez dans les interviews est très similaire à la façon dont il est dans la vie en général. Très très drôle. Valentino a l’un des meilleurs esprits de course que je n’ai jamais rencontrés. Il a tout sous contrôle. »

Surtout, le champion de Tavullia n’a jamais paniqué, même dans les moments les plus difficiles. Jamais il n’a montré un geste de colère ou de critique directe envers son personnel. « En 20 ans de collaboration, nous avons dû faire face à des combats fantastiques, mais aussi à de terribles courses. Je n’ai jamais vu Rossi, pas une seule fois, botter les panneaux ou jeter le casque. Même après avoir perdu un titre, il n’a jamais perdu son sang-froid, il a maintenu le respect pour le travail et les efforts des gens autour de lui. Aujourd’hui, avec les ordinateurs et l’électronique, il passe généralement 3-4 heures à étudier les données » a conclu Alex Briggs. « Et son attention obsessionnelle aux détails ne peut être que stimulante. »

Valentino Rossi doit se décider cette année sur la suite à donner à sa carrière. Il est déjà certain qu’il ne sera pas un pilote officiel Yamaha puisque Fabio Quartararo lui succédera aux côtés de Maverick Viñales. Il ne lui reste donc que deux choix : un an de plus avec une Yamaha Petronas. Ou la retraite…

 

 

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