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Serait-on devenu fou dans la maison Honda en MotoGP ? Aurait-on succombé à l’ivresse d’un Marc Marquez qui, c’est vrai, a souvent payé sa tournée depuis son arrivée en 2013. Mais tout de même, ça sent la gueule de bois chez Repsol depuis dimanche dernier et un Grand Prix d’Espagne. Qu’Alberto Puig le veuille ou non, la chute et la blessure font partie intégrante de la course. Lorsque ça arrive, les valides comblent le vide et ils ne sont pas des usurpateurs pour autant. Le team manager de la plus puissante écurie du plateau devrait s’en souvenir, plutôt que de réagir comme un fan frustré…

D’ailleurs, il était où ce chef d’écurie lorsque Marc Marquez au sommet de son art hypnotisait son monde avec sa remontée dantesque ? Sa fonction, c’est justement prendre du recul, voir plus large et se dire que son pilote revenait déjà de très loin. Dans une saison à 13 courses et avec un podium assuré, peut-être fallait-il tenter des consignes pour le calmer et ramener de gros points pour la suite.

Mais rien n’a été fait. En revanche, depuis que son pur-sang est blessé, il bat le pavé. Entre la victoire donnée et peut-être un prochain titre quasiment usurpé, Alberto Puig sort le grand jeu de la suffisance. Le dernier rebondissement est cette rumeur d’un Marc Marquez qui sera sur la grille de départ du Grand Prix d’Andalousie dès ce dimanche. Alors qu’il sort d’une opération ayant réduit une fracture de son humérus droit…

Le Docteur Costa lui donnerait l’autorisation

Sur ce point, il semblerait que d’un point de vue médical, ce ne soit pas une ineptie. L’éminent Docteur Costa, père de la clinique mobile, explique ainsi sur GPOne : « quand quelque chose est impossible, la seule chose est d’essayer » affirme-t-il. « Bien sûr, s’ils avaient mis un clou à la place d’une plaque, cela aurait été plus facile, mais dans le cas de Marc, avec une épaule aussi abîmée, cela n’aurait pas été possible sans risque de l’endommager. Evidemment la plaque crée une plus grande difficulté, mais elle n’est pas insurmontable. Disons que nous pourrions y mettre un bracelet protecteur. Quelque chose de similaire à ce que les gladiateurs utilisaient. Non pas que cela protège vraiment, mais cela change la façon dont les forces agissent sur vous sur ce point ».

Et il termine : « en ce moment, Marc est un héros blessé. Si j’étais médecin chargé de me prononcer sur une telle audace, je l’autoriserais à essayer ».

Stefan Bradl dubitatif

Et un pilote, il en pense quoi ? Prenons le cas du pilote test Honda qu’est Stefan Bradl. Sur Speedweek.com, il déclare : « je ne peux pas imaginer que Marc puisse piloter correctement trois jours après une opération du haut du bras », explique le Bavarois. « Bien sûr, il a un besoin urgent de points. Mais il doit d’abord voir à quel point les séquelles de l’opération seront graves. Il y a peut-être encore une petite lueur d’espoir pour lui qu’il puisse récolter au moins quelques points dimanche. »

Nous verrons donc. Quant à Bradl, attention de ne pas être en dehors de la ligne du pari. Alberto Puig veille…

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