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alex rins

Alex Rins a pu vérifier en 2021 toute la pertinence de l’adage qui veut que lorsque l’on est heureux en amour, on n’est plutôt malheureux en affaires. Et effectivement, si l’Espagnol a eu la joie de devenir père, l’officiel Suzuki, lui, a vécu une campagne que seul un podium conquis à Silverstone évite d’être évaluée comme un naufrage. 11 fois dans les points sur les 18 occasions consommées, il a fini à une modeste treizième position finale, indigne d’un officiel Suzuki. Pendant ce temps, son équipier Joan Mir montait sur un podium satisfaisant, malgré qu’il soit le symbole de la perte du titre…

Un bilan global qui nous amène à la situation générale de Suzuki, un constructeur qui n’aligne que deux GSX-RR et dont les rangs ne sont plus totalement comblés depuis le départ de Davide Brivio, le team manager. L’évolution de la moto semble relevée de l’homéopathie et si Joan Mir commence à regarder ailleurs, chez Alex Rins, on n’est pas en position de séduire quiconque après la dernière campagne vécue… En 2022, il s’apprête à vivre la sixième saison avec le constructeur d’Hamamatsu.

Avant de se projeter dans la prochaine campagne, il se remémore la précédente : « le départ a été très dur. Il y avait de la vitesse mais je n’arrivais pas à finir les courses, je tombais toujours. C’était très compliqué pour toutes les chutes, pour l’irrégularité que j’ai eue et pour tout ce qui s’est passé. Je n’ai pas fini dans les positions souhaitées, car j’aurais aimé être devant et gagner les courses. Au moins j’ai trouvé quelque chose de bien dans la moto qui m’a permis de mieux finir la saison ».

« Beaucoup de choses me sont passés par la tête, mais derrière moi il y a une équipe de personnes, dont mes sponsors comme Nolan, pour me soutenir. Grâce à eux, les moments les plus difficiles sont mieux surmontés » dit-il. « Nous sommes restés unis. Bien sûr il y a eu des bons moments, d’autres plus difficiles, des moments de déclin, mais ils ont toujours essayé d’être proches de moi chez Suzuki. Le simple fait qu’ils aient été avec moi, contre vents et marées, m’a aidé ».

Sur ces conditions générales, Alex Rins identifie tout de même un manque de réaction rapide chez son employeur : « nous avons raté quelques petites choses, qui sont arrivées plus tard que nos rivaux » déclare-t-il en toute limpidité sur Motosprint. « Par exemple, le dispositif du correcteur d’assiette de la moto est arrivé en milieu de saison alors que d’autres l’utilisaient déjà depuis un certain temps. Avec l’équilibre des forces qu’il y a sur la piste aujourd’hui, ces quelques dixièmes que vous gagnez avec quelque chose de nouveau sont très perceptibles ». Et il insiste : « ça fait beaucoup de différence, surtout en sortie de virage car la moto reste plus basse et aide à l’accélération ».

Alex Rins

Alex Rins : « la saison 2021 m’a appris à mieux gérer les courses, et à être père« 

Sur la suite des événements, l’Espagnol commente : « cela fait déjà longtemps que je suis chez Suzuki. Je suis très à l’aise avec eux, ils me soutiennent, ils me font confiance depuis longtemps et continuent de croire en mes capacités. Je suis heureux de faire partie de cette équipe ». Mais… « Je suis ouvert à tout, Suzuki se débrouille très bien avec moi, j’aimerais continuer avec eux ».

Pour 2022, ses doléances sont celles d’un équipier Joan Mir dont il envie la régularité : « j’espère que nous pourrons avoir une meilleure moto. Lors des tests, nous avons essayé la nouvelle version du GSX-RR et des progrès ont été réalisés. J’espère être plus compétitif ». Et il y a aussi ça : « la figure d’un manager dans une équipe est nécessaire. Je pensais que tout pouvait bien se passer de toute façon, et c’est comme ça que ça s’est passé, mais il manquait une telle figure ».

Un cadre, un personnage que Suzuki n’a toujours pas trouvé, bien que la marque ait annoncé que le poste était ouvert. Alors Rins dit tout haut ce que tout le monde espère : le retour de Davide Brivio : « honnêtement, j’aimerais bien qu’il revienne. Quand la nouvelle de son éventuel retour est tombée, je lui ai écrit sur Whatsapp : ‘Allez Davide, reviens’. Il m’a dit qu’il lui restait encore un an sur son contrat F1 et qu’il envisageait de continuer. J’ai une relation très spéciale avec lui. S’ils me demandaient un avis, je serais favorable à son retour ».

En attendant, Alex Rins peut jouir de sa seule vraie satisfaction en 2021 : la naissance de son fils Lucas : « la paternité m’a changé, mais pas tant que ça. Je veux dire qu’en ce moment, je suis toujours la même personne qu’avant et je fais les mêmes choses. Je suis juste plus heureux d’avoir Lucas et ma femme à mes côtés pour avoir leur soutien ». Finalement, qu’aura retenu le pilote Suzuki de cette saison 2021 ? «  Elle m’a appris à mieux gérer les courses, et à être père ».

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