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Avertissement :

Contrairement à l’immense majorité des articles de notre site, cette nouvelle rubrique ne reporte pas seulement des informations, elle laisse une certaine liberté, voire une liberté certaine, aux pensées de son auteur habitué du monde littéraire qui publiera sous le pseudo de Vernon Stoner.

Ici, on relate, bien sûr, mais on extrapole aussi, on suppute, on échafaude, bref, on discute et on échange !

Vous avez le droit de répondre en commentaire, de corriger, de clamer votre indignation, ou, au pire, si cela vous engendre vraiment des aigreurs d’estomac, de changer de rubrique…

Vous êtes toujours là ? Petits curieux, va… Allez, gaaazzzz !


Par Nicolas Pascual & Vernon Stoner

Suzuki, brasier ou feu de paille ?

On ne présente plus Suzuki. En plus du titre pilote 2020, la firme d’Hamamatsu possède un héritage inestimable. Pourront-ils confirmer en 2021 ? C’est toute la question. Avant cela, un petit rappel historique s’impose.

Si l’implication réelle et remarquable de Suzuki remonte au milieu des années 1970, il ne faut pas omettre le succès de Jack Findlay au début de cette même décennie. En triomphant lors du Grand Prix d’Ulster 1971, il impose pour la toute première fois une Suzuki et la victoire d’un moteur deux temps en 500cc.

Par la suite, les exploits de la mythique escadrille Heron – Suzuki marquent toute une génération. Barry Sheene, Wil Hartog, Teuvo Länsivuori et autres Virginio Ferrari sont les principaux artisans d’une épopée inoubliable. Cette période voit aussi un doublé de Sheene, qui soulève les trophées 1976 et 1977, accompagné de sa RG500.

Les titres suivants ne tardent pas. Cinq ans plus tard, Marco Lucchinelli est sur le toit du monde après avoir réalisé une saison honnête, suivi de Franco Uncini en 1982. Suzuki est à la pointe de la technologie, mais a énormément de difficulté à préparer l’ère suivante.

Il faut attendre 1993 et la victoire de Kevin Schwantz (aux dépens d’un Wayne Rainey gravement blessé à Misano) pour retrouver le chemin du sacre. Kenny Roberts Jr lui succède en 2000, vainqueur d’un Valentino Rossi rookie. Hélas, le passage aux quatre temps en 2002 porte un coup à la prestigieuse institution. Malgré de belles performances signées Chris Vermeulen, l’équipe quitte le championnat par la petite porte fin 2011.

Le grand retour est programmé pour 2015, porté par trois hommes ô combien importants : l’expérimenté Aleix Espargaró, le rookie Maverick Viñales et le génial Davide Brivio. Aux commandes, l’italien fonde une famille soudée et prête à partir au combat.

Crédit : Michelin Motorsport

La suite est fraîche dans les mémoires puisque Joan Mir vient enfin d’apporter le titre MotoGP à Suzuki. Reste à savoir si l’Espagnol sera capable de concrétiser en 2021. Nombreux sont ceux à penser que, sans le boss Marc Márquez, le championnat 2020 a été en quelque sorte tronqué. Y aurait-il eu autant de vainqueurs différents si le patron de la catégorie reine depuis 2013 ne s’était pas blessé ? Je peux me tromper, mais je mettrais les silencieux de mon Falco à couper que non. Cet état de fait pose un second bémol au sacre de Mir qui, malgré une certaine constance, n’a pas survolé le débat pour autant. Et si la Yamaha n’avait pas rencontré autant de soucis ? Et si Dovi n’avait pas été en froid avec Ducati ? Et si, et si, et si…. On ne refait pas plus l’histoire qu’on ne la prédit, mais Joan Mir devra déployer tout son talent et hausser encore son niveau s’il veut conserver sa couronne…

Crédit : Michelin Motorsport

Álex Rins est très différent de son coéquipier. La capacité de remporter plusieurs manches, il l’a, sans aucun doute. C’est au niveau de la constance qu’il pêche. Un léger manque de maturité en course le pousse trop souvent à se mettre au tas pour glaner une place plutôt que d’assurer les points. On ne va pas reprocher à un pilote d’appliquer le vieil adage « devant ou par terre », mais c’est ce qui a probablement coûté le titre à l’expérimenté. Rins La victoire de son partenaire, sous son nez, lui aura t-elle mis du plomb dans la cervelle ? C’est possible. Auquel cas, je ne serai pas surpris de voir Álex Rins mener le championnat, voire même de le gagner.

On peut s’interroger également sur le départ de Brivio et l’impact que ce changement aura sur le team. Wait and see…

Crédit : Michelin Motorsport

Naissance d’un champion ou descente aux Enfers pour Mir ? Titre ou désillusion pour Rins ? Laissez- nous vos pronostics sur la saison 2021 de Suzuki en commentaire. On en reparle dans quelques mois !

Nicolas & Vernon

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