pub

Le coronavirus et le confinement qu’il impose oblige à s’occuper l’esprit pour ne pas se laisser envahir par le spleen. Parfois, le meilleur moyen de s’évader est de se projeter, de conceptualiser déjà la suite pour s’extirper du quotidien. Et tant qu’à faire, autant embellir cet avenir à écrire. Pour Pecco Bagnaia, l’idée est de se voir avec une combinaison rouge sur une Ducati de la même couleur. Même si 2020 n’a pu encore commencer, 2021 est à l’esprit pour l’équipier d’un Jack Miller aux pensées tournées vers le même horizon…

Arrivé en MotoGP auréolé de son titre de Champion du Monde de Moto2, Pecco Bagnaia n’a pas célébré son arrivée dans la catégorie reine comme il l’espérait. Non seulement il a eu du mal à se faire à sa Desmosedici, mais, en plus, il a pris de plein fouet l’explosion du talent de Fabio Quartararo, rookie lui aussi, sur une Yamaha satellite.

L’Italien de l’académie VR46 ne nie pas que le Français a été un facteur aggravant dans l’appréhension de son modeste bilan 2019. Un aspect qui l’agace : « Fabio a fait une saison au-delà de toutes les attentes, y compris celles de Yamaha » commente Pecco. « Il a fait des résultats incroyables, comme Zarco l’avait déjà fait. Cela dit, les commentaires négatifs viennent toujours, mais c’est la chose qui importe le moins parce que vous seul savez ce sur quoi vous travaillez, vos difficultés et comment vous essayez de les résoudre. Il est inutile de perdre du temps sur des commentaires négatifs, surtout s’ils viennent de ceux qui ne sont même pas de l’environnement. Si les commentaires viennent de Ciabatti, Tardozzi ou par quelqu’un de mon équipe ou de ma famille, alors il faut grandir et apprendre, sinon… »

Il ajoute sur sa saison passée : « évidemment ce n’est pas suffisant, il me manquait 3 ou 4 dixièmes et je pense que, si je les avais eu pour la course, j’aurais été avec Dovizioso, Petrucci et Miller. J’espère seulement que lorsque nous repartirons, je partirai de cette base, en fait j’en suis sûr, nous y sommes presque, mais je ne peux toujours pas dire que je suis parfaitement adapté à Ducati. »

 

 

 

Reste que, pour progresser et comprendre sa monture, il a adopté une base de travail particulière :  les données de Lorenzo. « l’année dernière, nous l’avons fait principalement pour le freinage, pour la façon dont il a évolué, car au début, il freinait dans le style Yamaha, s’arrêtant moins pour arriver au style Ducati, avec le gros freinage. A présent, je regarde plus les données de Dovizioso, Petrucci et Miller. »

L’expérience maintenant acquise, Bagnaia espère à présent des progrès significatifs qui susciteraient l’intérêt des dirigeants de Ducati : « j’espère que oui, à mon avis les éléments sont tous là. L’année dernière a été difficile, avec trop de chutes qui ne sont pas mon genre, si vous vous rappelez qu’au cours des deux années précédentes j’ai chuté entre 4 et 6 fois. Cette année, aux tests, j’ai commencé en étant un peu plus prudent pour trouver la sensation avec la moto et maintenant, avec la Ducati 2020 et l’équipe autour de moi, je peux avoir tout ce dont j’ai besoin pour obtenir les résultats que nous recherchons. Mon objectif est d’arriver sur la Ducati officielle en 2021, et pour ça, je dois le mériter. » En attendant, il fera le premier Grand Prix virtuel ce dimanche sur le tracé du Mugello.

Tous les articles sur les Pilotes : Francesco Bagnaia

Tous les articles sur les Teams : Alma Pramac