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En deux ans, Marc Marquez s’est fait opérer les deux épaules et récupérer de la dernière chirurgie a été tout sauf facile… Le délai de grâce accordé par un confinement providentiel imposé par un Coronavirus qui ne l’est pas a donné l’occasion à l’officiel Honda de surmonter la crise sans dommages. Mais le voilà à présent avec un humérus fracturé après une terrible chute qui a mis fin à une remontée aux airs de chevauchée fantastique. Selon le docteur Mir qui redonne des couleurs aux pilotes, le corps de l’octuple Champion du Monde pourrait demander grâce en un point précis. Ce qui compliquerait sérieusement la perspective d’un retour aussi rapide que miraculeux…

Le docteur Mir est une autorité en ce qui concerne l’état de santé d’un pilote moto. Entre ses mains sont passés et passent encore les meilleurs pour une prise en charge optimale et une convalescence rapide. Cependant, il ne peut pas faire de miracle. Le dernier patient qui vient de le consulter est un Marc Marquez chiffonné depuis sa lourde chute en fin de Grand Prix d’Espagne à Jerez. Il était alors dans une remontrée qui restera dans les annales, en lutte pour la seconde place après avoir dû rétrograder à la 17ème , rançon d’un sauvetage sans lequel il était condamné à premier accident…

La suite, c’est le toubib qui la raconte : « je l’ai vu immédiatement. Ils l’ont transféré au centre médical du circuit, il souffrait beaucoup et nous avons vu qu’il avait une blessure que nous pensions au début pouvoir être à l’épaule droite, la dernière que nous ayons opérée, mais c’était autre chose ».

En effet : « le diagnostic est une fracture du tiers médian de l’humérus droit. Il s’agit d’une fracture transversale. C’est sûrement un impact avec la roue de la moto qui a causé cette fracture ».

Concernant l’intervention qu’il devra subir mardi, le Dr Mir a ajouté que l’état du nerf radial est la principale préoccupation avant que l’illustre patient ne passe en salle d’opération : « avec cette fracture dont nous avons un doute qui, je l’espère, ne nous compliquera pas la tâche. Ce traumatisme peut avoir eu un impact avec un nerf à côté. L’humérus a un nerf très proche. Il faut donc attendre quelques heures pour voir si ce nerf n’est pas endommagé. Je pense que ce ne sera pas le cas, mais pour le moment nous n’avons pas 100% de sécurité ».

Objectif le troisième Grand Prix à Brno

Avant que les délais de récupération ne soient clairs, l’opération doit être effectuée. Pour l’instant, le Dr Mir fait une prévision optimiste qui veut que Marquez puisse atteindre Brno dès le 9 août. Cela signifierait que seul le Grand Prix d’Andalousie serait perdu ce week-end, pour lequel il lui est pratiquement impossible de participer : « d’abord, cette fracture doit être réparée afin de commencer la rééducation au plus vite. Notre premier objectif est de voir s’il peut être en condition pour Brno, mais je ne peux pas non plus l’assurer. Jerez est totalement exclu. Cette blessure est importante et c’est pratiquement exclu », explique le médecin.

Si tout est en bon état et qu’il n’y a pas d’atteinte du nerf, Brno pourrait être une possibilité : « ça pourrait l’être. Nous pourrions le confirmer un peu plus si le nerf n’est pas vraiment blessé et que la fixation que nous pouvons faire, avec une plaque et un clou intra-médullaire, nous donne de la stabilité afin que le bras puisse être soumis aux contraintes causées par les motos ».

En cas de lésion du nerf, la récupération prendrait près d’un mois : « cela prendrait un peu plus de temps. Le manque de force dans le bras en fonction de ce nerf, retarderait tout de trois ou quatre semaines de plus », a ajouté le Dr Mir sur Catalunya Radio.

 

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