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Cal Crutchlow

On ne refera pas Cal Crutchlow et c’est tant mieux parce qu’on l’adore comme ça. Le pilote test Yamaha, mobilisé sur le champ de bataille du MotoGP pour six rounds, en raison du fait qu’Andrea Dovizioso avait décidé qu’il en avait assez fait au soir du Grand Prix à Misano, fait le bilan de son retour au plus haut niveau de la compétition. Un « come-back » digne de son rang puisque des points ont été marqués et le travail au service du collectif loué par Yamaha. Mais son souvenir à lui est plus coloré, et on aime ça…

C’est un Cal Crutchlow parfaitement en phase avec son personnage que l’on peut lire dans les colonnes de Todocircuito. Et ça commence fort, avec cette question qui l’interpelle sur ce qui lui a manqué durant cette pige : « ces voyages ne me manquaient pas, même si la course me manquait. Parc contre ce qui m’a manqué c’est de courir contre des gens que je n’aime pas… Mais ce qui m’a vraiment manqué c’est la compétitivité ».

Le décor posé, la suite arrive : « je suis heureux d’avoir fait une pause dans mon travail de testeur chez Yamaha car les essais sont généralement ennuyeux, parce que vous êtes seul sur le circuit. Il y a eu des jours où il y avait 27 personnes dans le stand et personne sur la piste. Si je faisais 10 tours, vous pouviez parfaitement voir les 10 lignes noires où j’étais passé, c’est une chose étrange. Le changement a été bon, j’ai ma dose d’adrénaline pour rester rapide sur la moto ».

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Cal Crutchlow : “je ne voulais pas venir ici et me contenter de rouler pour toucher mon chèque, je ne suis pas ce genre de personne

Cela étant dit, il a aussi l’humilité de reconnaître que le travail de pilote titulaire n’est plus le sien : « c’est plus difficile maintenant, parce que les pilotes comprennent mieux les motos et savent comment en tirer le meilleur. Ensuite, il y a les pneus, qui rendent les choses plus serrées parce que tout le monde peut faire la même chose. Avant, il fallait contrôler beaucoup plus l’accélérateur et gérer la situation sur la moto, maintenant ils vont à pleine vitesse du début à la fin ».

Il ajoute : « ici, vous ne pouvez pas rouler à mi-régime, car vous vous retrouvez alors derrière, seul, et c’est dangereux car les pneus ne fonctionnent pas et vous prenez plus de risques. C’est comme piloter une Formule 1, ce sont des motos sur lesquelles on ne peut pas aller lentement. Elles n’ont rien à voir avec une superbike, elles sont très rigides, donc plus vous poussez, mieux vous les sentez ». Et il a fait le job, parce qu’il aussi des valeurs : « quand je suis revenu, j’ai pensé ‘je dois me remettre en route’ parce que je ne voulais pas venir ici et me contenter de rouler pour toucher mon chèque, je ne suis pas ce genre de personne ». Respect.

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