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Carl Fogarty est le représentant d’une génération à présent disparue, composée de rudes combattants impossibles à dissoudre dans le politiquement correct. A ce contact, même, ils devenaient un précipité instable. Les grilles de départ étaient alors peuplées de ce que l’on appelle des personnages. L’Anglais était un parmi d’autres, des congénères qui se détestaient cordialement et qui ne s’en cachaient pas. Une ambiance explosive que le public aimait et, même, recherchait. On était loin des bons sentiments sans cesse distillés en conférence de presse de nos jours. Parfois même, en ces temps barbares, on en venait aux mains. Fogarty s’en souvient et a une certaine nostalgie en regardant ses descendants qu’il juge, sur ce plan, sévèrement …

Carl Fogarty est un vétéran qui a mis en son temps sous sa coupe une catégorie WSBK à la notoriété plus grande qu’aujourd’hui. Il reste un monument et il se penche sur l’époque actuelle, qu’une nouvelle génération égaye. Des gens trop bien élevés à son goût. Mais l’Anglais ne doute pas, par ailleurs, de leur immense talent. Il regrette juste un manque général de charisme.

Sur Motorsport-total.com, il commente : « à mon époque, vous pouviez parler à n’importe qui comme vous le vouliez. Cela n’avait pas d’importance. Maintenant, vous ne pouvez plus vous comporter comme ça », a déclaré Fogarty. « Il n’y a pas beaucoup de personnages en MotoGP. J’aime Jack Miller. C’est un personnage. Mais les autres pilotes MotoGP sont un peu ennuyeux. C’est étrange. Mais ce sont des pilotes très rapides ».

Carl Fogarty : « nous ne nous aimions pas »

Et dans son ancien domaine, le WSBK, qu’en est-il ?  « Scott Redding est un personnage. Vous pouvez le dire par son apparence et son comportement sur les réseaux sociaux. Les gens l’aiment parce que c’est un grand personnage, a commenté Fogarty qui se souvient de ses anciens adversaires du genre Chili, Scott Russell, John Kocinski et Colin Edwards : « nous ne nous aimions pas », se souvient « Foggy ». « Maintenant, tout le monde est très amical les uns avec les autres et a un grand respect l’un pour l’autre. Personne n’avait de respect à l’époque.

« J’étais tellement égoïste et égoïste à l’époque parce que je voulais tellement gagner. Maintenant, je repense à cette époque et j’en rigole », a déclaré celui qui a été le pilote d’usine Ducati dans un Superbike à l’aura à présent un peu ternie : « c’est un peu différent aujourd’hui. À mon époque, c’était plus grand. C’était le plus grand championnat quatre temps au monde. Ce n’est plus le cas aujourd’hui ». Depuis, en effet, le MotoGP a pris ses quartiers.

« Il y avait des personnages forts et beaucoup de spectateurs sont venus, peu importe où nous allions », se souvient Fogarty. « A mon époque, les motos étaient plus mécaniques. Les réglages se faisaient avec un tournevis. Aujourd’hui, tout est contrôlé par l’électronique. Les technologies sont incroyables. C’est un peu plus facile pour les pilotes », compare le Britannique qui, cependant, ajoute : « les pilotes sont toujours très talentueux, en particulier Jonathan Rea ».