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Chicho Lorenzo

Chicho Lorenzo a complété l’avis de son fils Jorge sur l’actuelle situation de Yamaha en Grand Prix qui est si incroyable que l’on se demande comment la marque a pu en arriver là. Les cadres européens qui commandent dans le paddock sont les premiers déçus et inquiets de la tournure des événements en 2022 avec une M1 qui ne semble pas avoir été une préoccupation pour des ingénieurs japonais qui ne communiquent rien. Le fils Jorge, qui a apporté titres et victoires à l’usine d’Iwata identifie cette période comme la pire depuis près de 20 ans pour un blason aux diapasons qui ne peut compter que sur le talent de Fabio Quartararo. Son père Chicho est un peu plus mordant sur la conjoncture et donne même un projet d’actions correctives aux airs de remède de cheval…

Jorge Lorenzo a regretté ainsi la situation actuelle d’une marque qui ne lui est évidemment pas indifférent : « c’est difficile parce que Yamaha s’est un peu égaré, ou a moins évolué que les autres marques. C’est pour eux l’un des pires moments de ces 20 dernières années, ou 17, depuis avant l’arrivée de Valentino ». Son père Chicho n’en disconvient mais entre un peu plus dans l’analyse pour en tirer des solutions que l’on qualifiera de radicales. Ainsi, selon l’aîné, le problème n’est pas seulement le manque en vitesse de pointe de la moto. Il y aussi le manque de vitesse tout court de trois des quatre pilotes de la marque…

Sur Mowmag, on peut lire : « pour le moment, ils ont l’engagement de Dovizioso, dont j’ai déjà parlé et que je n’ai jamais complètement compris, car ce n’était pas un pari pour l’avenir, pas même pour le présent. La signature de Darryn Binder a également été un grand succès comme on peut le voir… Et puis il y a Morbidelli. Ce Morbidelli que l’on a vu faire des choses merveilleuses, gagner des courses avec la Yamaha satellite, des courses impressionnantes qu’il a remportées avec une grande autorité… a complètement disparu. Yamaha ne peut pas se permettre d’avoir trois de ses pilotes qui ne travaillent pas. Et l’autre qui a hâte de partir ».

Franco Morbidelli

Un Chicho Lorenzo patron chez Yamaha s’excuserait auprès de Fabio Quartararo

Chicho Lorenzo a également expliqué ce qu’il ferait. Une action si radicale qu’elle ferait passer Alberto Puig pour une assistante sociale : « je changerais ces trois pilotes. Je dirais ‘Tu t’en vas et ici je vais donner une nouvelle vie’. Et je m’excuserais auprès de Quartararo de ne pas avoir fait évoluer la moto et je dirais ‘ Hé, Quartararo, tu auras la moto que tu mérites. Parce que sur la piste, tu es le meilleur pilote en ce moment et tu mérites une moto pour gagner. Je signerais trois jeunes pilotes et leur dirais qu’ils seront payés en fonction des résultats. Je le ferais. J’essaierais de prendre Raúl Fernández, que j’adore. J’inclurais Miguel Oliveira, car c’est intéressant d’avoir son point de vue sur l’évolution de la moto. Et je chercherais quelqu’un de nouveau en Moto2. Certains pilotes que j’ai vus travailler durant la saison ».

Il termine en insistant sur les cas de Dovizioso et de Morbidelli : « de toute évidence, ils ne méritent pas la moto d’usine. Ce qu’ils doivent faire chez Yamaha, c’est les changer maintenant, payer la clause de résiliation ou faire quoi que ce soit d‘autre ». A la veille du Grand Prix du Portugal de ce weekend, on rappellera le commentaire de Dovi pour rappeler un peu plus l’ambiance : « Portimao est une très belle piste, mais en même temps elle est très étrange, différente des autres. Notre seul objectif est de faire une meilleure course que celle que nous avons faite à Austin. Nous arrivons plus confiants et voyons ce que nous pouvons réaliser au Portugal ». On ne sent clairement pas l’esprit de révolte pour sortir de l’ornière.

Andrea Dovizioso

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