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Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, une épreuve à domicile a toujours une saveur particulière pour un pilote, quelle que soit sa discipline d’ailleurs. A l’occasion du 1 000è Grand Prix de l’histoire du MotoGP qui s’est tenu au Mans ce weekend, Fabio Quartararo et Johann Zarco étaient attendus au tournant.

Pourquoi ? Comment ? Explications.

  • La gloire d’une nation. Au-delà du facteur identificateur, puisque tout un chacun s’identifie par ses racines, un pilote a une mission induite en participant à une épreuve nationale : Il doit réussir pour brandir haut et fort le courage et la volonté d’un peuple à rester conquérant sur ses terres. Indiciblement, la pression est de mise.

Réussissez ? on vous portera au pinacle. Échouez ? On vous oubliera aussi vite, comme si vous n’aviez pas l’étoffe du héros.

  • L’ego. Quel compétiteur n’a pas envie de prouver sa supériorité, a fortiori à domicile ?

Devenir la fierté nationale, le héros du jour mais pas que. Prouver par ce haut fait d’armes la grandeur d’une nation, en être l’émanation glorieuse.

  • Les racines enfin : Ne dit-on pas qu’un peuple nous porte, que cela nous transcende ? L’envie de briller apporte immanquablement son lot de gratitude et de soutien, la reconnaissance de l’effort et du devoir accompli. Unis et indivisibles.

Bref, et c’est inévitable, tout pilote courant à domicile veut gagner, c’est pour ainsi dire inné !

Si l’on se borne aux statistiques de la catégorie sous le strict label « MotoGP », il faut remonter à l’année 2002 où les moteurs 2 temps 500 cm3 ont été définitivement remisés.

Olivier Jacque fut au pied du podium en 2003.

Sylvain Guintoli fut un valeureux 10è en 2007 après avoir brillé en début de course avec son compatriote Randy de Puniet.

 

 

Randy termina neuvième en 2008 non sans avoir courageusement lutté pour un possible Top 5, puis termina 7è en 2010 sur une machine satellite Honda.

Jusqu’en 2013 il aura souvent tenté l’impossible pour réussir dans son épreuve nationale, et on ne peut que l’en féliciter.

Mike Di Meglio et Loris Baz récupéreront le flambeau les années d’après, rentrant ponctuellement dans les points, mais seront hélas mal servis par des machines satellites parfois moins véloces, sans parler de la crème des pilotes de la catégorie depuis longtemps aux avant-postes !

Puis arrive Johann Zarco en 2017 qui se paie le luxe de terminer second, non sans nous avoir un temps laissé entrevoir une magnifique victoire, et il n’en était franchement pas loin puisqu’à 3 secondes du vainqueur Maverick Viñales. Rappelons que Johann venait de débuter dans la catégorie au sein du team Yamaha Tech3 et promettait déjà beaucoup !

 

 

Après un abandon en 2018 et une 13è place en 2019 au guidon d’une KTM rétive, il se vit rejoindre par Fabio Quartararo qui faisait son apparition en catégorie reine et termina 9è.

En 2020, Johann fait un Top 5 au guidon de sa Ducati quand Fabio termine 9è sur sa Yamaha du Team satellite Petronas.

En 2021, consécration ultime : Nos deux porte-étendards Johann et Fabio finissent respectivement sur le podium en 2è et 3è position.

Ils ne déméritent pas en 2022, terminant en 4è et 5è position.

Allez les gars, on fait pareil cette année ? Presque !

Fabio Quartararo, en lutte avec sa machine désormais inférieure aux européennes, n’aura rien lâché : Malgré des qualifications pénibles et une position en 13è place sur la grille, il forcera pour revenir en Sprint, trop d’ailleurs puisque ce sera la chute. Le lendemain en revanche, il accrochera une honorable 7è place malgré la concurrence et la douleur d’un nouveau et probable syndrome des loges…

Johann Zarco sauvera l’honneur tricolore par un magnifique podium lors du GP dominical à la troisième place, marquant définitivement l’histoire pour notre plus grand plaisir !

 

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