Davide Brivio, Team Manager du team Suzuki Ecstar, parle de l’avenir en évoquant les plans d’une équipe satellite Suzuki MotoGP. Un projet qui pourrait devenir réalité à l’aune de 2022…
Il l’avait déjà évoqué et le redit désormais de plus bel. Le
team manager Davide Brivio du Team Suzuki Ecstar
envisage de nouveau l’arrivée d’un team satellite à partir de la
saison MotoGP 2022. La chose est évoquée depuis plusieurs années
sans qu’aucune décision n’ait été prise en ce sens par la maison
mère. Une évidence désormais pour Davide Brivio:
«ce serait logique si nous avions deux équipes. Cela
permettrait de collecter davantage de données et d’informations et
d’accélérer le développement “.
Si ce projet est encore dans les cartons après autant d’années,
c’est peut être qu’il y a une bonne raison. C’est aussi pour cela
que Brivio ne veut pas s’enflammer trop vite: “même si c’est
quelques chose que nous souhaitons ardemment depuis des années, il
faut cependant rester prudent, c’est un souhait et non encore une
réalité, je dois faire attention à ce que je dis“.
Le team manager évoque tout de même que selon lui le moment est enfin venu: «nous avons parlé à la Dorna. Le nouveau contrat entre la société de marketing et les équipes commence dans deux ans. Nous aimerions tenter cette nouvelle aventure. On en parle avec les gens du paddock. Il y a un intérêt c’est évident même si avoir une équipe satellite n’est pas une obligation pour nous ” explique le boss de Alex Rins et Joan Mir.
Coté financier, à l’heure actuelle, les contrats entre les teams et la Dorna sont faits ainsi: pour un nombre maximum de 20 Grands Prix, chaque équipe client reçoit 2,5 millions d’euros de la Dorna pour chaque pilote. Dans le même temps, les forfaits de location des usines pour les équipes privées sont plafonnés à 2,2 millions d’euros par pilote et par saison. Seuls les pièces de développement peuvent être facturés séparément.
L’idée d’une équipe satellite MotoGP avec à sa tête un certain Valentino Rossi pourrait elle ainsi, à terme germer? Ce ne serait fondamental pas idiot un tel partenariat avec Suzuki et Davide Brivio. Le nonuple champion du monde a déjà l’expérience puisque qu’il est déjà représenté en catégorie Moto3 et Moto2 avec la SKY VR46. «Nous voulons vraiment cette équipe satellite. Nous devons juste trouver quelqu’un qui veut nous le faire. Nous travaillons et prospectons en ce sens” rajoute Brivio.
En 2019, le chef de projet MotoGP de Suzuki, Shinichi Sahara, évoquait déjà cette possibilité: «Nous réfléchissons à la manière dont nous pouvons gérer et organiser cela avec une équipe satellite. Nous ne sommes pas encore arrivés à une conclusion. Ce qui est certain, c’est que nous n’aurons pas d’équipe satellite l’année prochaine, ce ne sera possible qu’à partir de 2021“.
Désormais, Brivio reporte ses plans à 2022.
A ce jour, seuls Suzuki et Aprilia n’ont pas de team satellite et n’alignent que deux motos, à la différence de Honda avec LCR, Yamaha avec Petronas, Ducati avec Pramac et KTM avec Tech3. Avintia Racing, qui coopère actuellement avec Ducati, est la dernière équipe privée. Suzuki ou Aprilia pourrait ainsi, à terme faire les yeux doux à l’équipe de Raúl Romero en vue d’un éventuel achat et devenir par voie de conséquence un team satellite..
Chez Aprilia, le directeur technique Romano Albesiano précise sa vision de l’avenir pour son équipe: “nous prévoyons de commencer avec notre propre équipe d’usine à partir de 2022. Nous espérons également équiper ensuite une équipe client.” Cela plairait à Carmelo Ezpeleta. Le patron de Dorna rêve depuis des années que chaque constructeur soit en compétition avec quatre motos: “Ce serait idéal d’avoir six équipes d’usine et six équipes clients. Nous n’obligeons pas les constructeurs à le faire, car sinon nous influencerions le marché“.
