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Marc Márquez s’est confié à Mundo Deportivo dans une longue interview très personnelle. Indépendance, célébrité, caractère, vacances, saison en cours, 2019… le sextuple champion du monde a abordé de nombreux sujets qui seront évoqués en deux parties.


Dans cette longue interview réalisée par Mundo Deportivo, Marc Márquez a tout d’abord parlé de la pause estivale dont il a bien pu profiter : « Comment des vacances peuvent mal se passer ? (Rires) J’ai pu déconnecter car je suis parti presque une semaine avec des amis. Je crois que c’est important pour le corps et pour l’esprit. Mais à présent nous sommes de retour au travail car la semaine prochaine il y a la course de Brno. »

Néanmoins, il a reconnu que partir en vacances en étant connu n’était pas forcément évident, comme la célébrité en général. Être Marc Márquez n’est pas simple au quotidien : « C’est compliqué. C’est compliqué car, même si j’apprécie beaucoup lorsque les gens m’arrêtent pour me demander une photo et m’apportent leur soutien, c’est difficile. Par exemple, cet été avec mes amis. Un samedi, ils voulaient aller à la plage et je leur ai dit « moi je reste ici. » Ils m’ont demandé « Mais pourquoi ? Puisque tu n’as rien à faire de particulier », et je leur ai expliqué : « car si je vais à la plage je ne serai pas bien et vous non plus. » Mais bon, cela fait aussi partie du jeu, et si cela ne se passait pas comme cela c’est qu’il y aurait un problème donc c’est plutôt positif. »

Le natif de Cervera a également évoqué son indépendance, qu’il va bientôt prendre avec la construction de sa maison, et cela ne s’annonce pas aussi facile que de remporter une course : « J’ai 25 ans, c’est le moment de prendre mon indépendance, petit à petit. Cela ne se fera pas d’un coup car cela sera plus difficile que piloter ! J’ai besoin d’avoir ma mère, mon père et mon frère proches de moi, et de toute façon ma maison est à Cervera, à deux minutes à pied de la maison familiale. Pour ce qui est de la cuisine, je sais faire quelques trucs… (Il réfléchit) Je sais faire cuire des pâtes ou certaines choses à la plancha (rires). Mais c’est aussi car c’est mon régime alimentaire. Si tu me demandes, là, de te faire une sauce, je suis perdu ! »

Interrogé sur sa capacité à garder constamment le sourire et à ne jamais montrer de signe d’énervement, le pilote espagnol a reconnu qu’il était quand même comme tout le monde : « Évidemment que cela m’arrive de m’énerver ! Mais j’essaye toujours de garder le sourire et de voir le côté positif des choses. A côté de cela, il y a des moments de concentration sur la grille de départ ou dans le box où il est important d’être sérieux et de sortir le meilleur de chaque situation. »

Enfin, Márquez s’est confié sur les conséquences de la polémique de 2015 et sur les leçons qu’il en a tirées : « Je l’ai mal vécu au début. En fait, plus que mal le vivre, je me sentais impuissant face à tout ce qu’il se passait. Mais j’ai vite compris que les gens se lasseraient de commenter et que l’année qui viendrait, lorsque la saison commencerait, on parlerait de ce qu’il se passe en piste. Je l’ai surtout mal vécu pour mon entourage : mon grand-père, ma mère ou mon père, car je voyais que cela les affectait plus que moi. Mais comme ils me voyaient sourire, ils finissaient par oublier. J’ai beaucoup appris de la situation de 2015 et de la fin de saison 2014 où on parlait de toute cette histoire d’Andorre. Ces situations m’ont beaucoup formé pour prendre conscience qu’en piste je peux décider et contrôler, mais qu’en dehors c’est impossible. Lorsque tu dis quelque chose, les gens comprennent ce qu’ils veulent, même s’ils ne sont pas tous comme cela. Cela m’a beaucoup affecté mais cela m’a aussi fait grandir comme personne. »

Rendez-vous demain pour la seconde partie de l’interview.

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