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Ce n’est rien de dire que, du point de vue du seul chronomètre, les débuts de Johann Zarco sur la KTM ont été pour le moins timides. A Jerez, juste avant que la trêve hivernale ne soit prononcée, le Français a fini sa prestation à 1,919 seconde du meilleur temps de Takaaki Nakagami, alors que son coéquipier Pol Espargaró était 0,720 seconde plus rapide. De quoi s’inquiéter ? Le double Champion du Monde de Moto2 rassure.

Avant de profiter de vacances bien méritées qui seront surtout consacrées à parfaire sa forme physique, le désormais officiel KTM se plie à ses certaines obligations mondaines. Parmi elles, cet entretien avec Speedweek qui lui a demandé ce qu’il pensait de ses préliminaires sur la RC16. Une évaluation qui se veut rassurante…

Tout d’abord, l’ancien de chez Tech3 ne nie pas qu’il y encore loin de la coupe aux lèvres. Du travail devra être abattu avant de penser à se lancer à l’assaut du chrono : « en montant pour la première fois sur cette moto, je ne savais pas à quoi m’attendre. Je l’ai abordée de manière très neutre, afin de ne pas créer de préjugés. Mais nous avons rencontré des difficultés à Valence ». Des soucis qui lui ont valu des chutes, consécutives à une phase critique rencontrée avec les freins.

Puis il y a eu Jerez : « là-bas j’ai pu franchir un petit obstacle en termes de style de pilotage. J’ai imité une partie de ce que Pol peut faire. J’ai pu donner à l’équipe des instructions encore plus précises. J’ai découvert que je pouvais le faire comme Pol, mais que, dans ce cas, nous atteindrons vite une limite. Et cette limite ne nous permettra pas de gagner. Les premiers mots que j’ai prononcés lorsque j’ai quitté le KTM ont été : “nous devons trouver notre base.”

Il explique l’écueil dans la phase de freinage : « oui, j’ai un souci de ce côté-là. Nous l’avons un peu résolu à Jerez parce que je ne suis plus tombé. De temps en temps j’essayais d’aller à la limite. J’étais un peu « pendu », mais je ne suis pas tombé. À Jerez, la moto a commencé à me convenir mieux. La vitesse n’était pas correcte, mais le sentiment était meilleur ».

Certes, mais la vélocité n’est pas encore flagrante… « Nous avons travaillé sur cet aspect. C’est plus compliqué que prévu. Il peut y avoir un certain mécontentement au début. Il faut un travail ordonné. Je leur ai dit que nous n’étions pas encore très rapides sur un tour, nous n’améliorons pas suffisamment nos chronos lorsque nous mettons un pneu arrière neuf. Mais entre le huitième et le quinzième tour, il y a beaucoup de gars dont le rythme n’est pas meilleur que le mien ou celui de Pol. Et vous savez que c’est une histoire différente dans la course. Il ne faut pas griller les étapes ».

Rendez-vous donc à la rentrée, qui sera à Sepang en février… Mais avant cela, il y aura encore une dernière expertise, faite par la nouvelle recrue pour les tests, Dani Pedrosa : “ce sera très intéressant d’entendre les commentaires de Dani Mais je ne pense pas qu’il dira autre chose. S’il le fait, il sera peut-être plus précis, mais je pense qu’il tirera les mêmes conclusions que nous“.

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