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Une victoire à Brno, un double podium en Styrie, et voilà KTM propulsé dans la cour des Grands en MotoGP. La récompense du travail accompli depuis quatre ans dans ce projet RC16. Mais cette médaille a son revers : le constructeur ne pourra plus tester comme il veut et n’aura plus neuf moteurs par pilote dans son allocation annuelle. Ces avantages étaient cédés par le règlement dit « points de concessions ». Marquer six points en une saison, selon une comptabilité spécifique mise en place, était synonyme de perte de ces cadeaux. Les Autrichiens en sont à huit. Aprilia est donc devenu le seul constructeur à vivre sous un régime dérogatoire, en raison de ses faibles résultats…

KTM fête sa réussite qui s’est confirmée lors des trois derniers Grands Prix. Trois rendez-vous marqués par deux victoires. Une à Brno et une autre sur le Red Bull Ring dans le cadre du Grand Prix de Styrie. La marque autrichienne est troisième du championnat des constructeurs avec 82 points. Il suit Ducati qui en 87 et Yamaha qui en compte 88. Autant dire que le titre est possible !

KTM comptait avant ce rendez-vous styrien quatre points de concessions sur les six autorisés. Or un triomphe en constitue trois de plus, résultat auquel s’ajoute cette troisième place de Pol Espargaró, contestée par Suzuki. Soit une unité supplémentaire. Bref KTM dépasse désormais largement le quota et se voit contrainte de rentrer dans le régime général réglementaire.

Les conséquences concrètes

« Peu importe les avantages dont nous avons bénéficié par le passé, notre travail finit par payer », déclare le vainqueur Miguel Oliveira sur le sujet. « L’heure est maintenant venue pour nous de se mesurer aux meilleurs constructeurs en se pliant aux mêmes règles. Certes, nous perdons ces concessions, en attendant je pense que KTM a démontré de quoi ils étaient capables en aussi peu de temps et nous devons nous en réjouir ».

« Je ne pense pas que ça soit juste une question d’argent ou de ressources, mais il s’agit aussi de réunir les bonnes personnes autour de ce projet, ce qu’ils ont réussi à faire en partant de zéro. Je crois que de ce point de vue, ils doivent beaucoup à Mike Leitner » ajoute celui qui a fait entrer le Portugal dans l’histoire du MotoGP.

Alors concrètement qu’est-ce que ça signifie ? Dès à présent, les tests ne seront plus illimités et seul Dani Pedrosa pourra y participer, en qualité de pilote essayeur. À compter de 2021, ces journées seront aussi plus encadrées. Comme pour tous les autres constructeurs, la marque devra nommer trois pistes sur lesquelles elle roulera. Les moteurs resteront gelés durant l’année et ses pilotes n’en posséderont plus que sept au lieu de neuf, en admettant que le calendrier soit complet. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. La saison étant réduite, l’allocation actuelle est de cinq moteurs par pilote, ou sept dans le cas des points de concessions.

Enfin, elle n’aura la permission d’aligner que trois wildcards, contre six auparavant. Lors de la mise en place de ces aménagements, Suzuki, KTM et Aprilia étaient concernés comme nouvel arrivant en MotoGP. Il ne reste plus qu’Aprilia à faire vivre l’exception… Prochain rendez-vous à Misano dès le 11 septembre. Un tracé qui organisera aussi deux meetings en deux week-ends successifs.

 

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