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La saison 2020 de MotoGP a donné en six courses la physionomie d’une guerre de succession. Son roi Marc Marquez n’a pas abdiqué à proprement parler mais il est empêché de régner. La faute à une blessure finalement mal gérée qui le contraint à mettre en pause sa gouvernance. Mais le monde tourne et la nature a horreur du vide comme d’ailleurs Honda. Sous les discours d’un temps à laisser au temps pour une convalescence enfin validée, il y a la pression de ne pas top laisser le trône vacant. Car la nouvelle génération s’en donne à cœur joie et n’aura pas vraiment goût à revenir dans le rang après s’être délecté des fruits de la victoire…

A trop gagner, à trop redresser des situations improbables, et à imposer des défis de plus en plus durs à son corps, on en finit peut-être par être arrogant. Ou à considérer l’exploit comme la normalité. Dans tous les cas, de Marc Marquez à son environnement immédiat, médecins y compris, on jure que l’on retiendra la leçon de cette parenthèse ouverte après une violente chute à Jerez dont les circonstances interpellaient déjà sur la gestion générale des événements.

A ce moment-là, le rôle d’Alberto Puig était-il de pousser encore du muret des stands son champion qui avait déjà accompli l’exploit de remonter tout le peloton pour s’assurer, à quelques tours d’une course marquée par sa chevauchée fantastique, une place sur le podium ? Ensuite, à quel point les médecins se sont-ils convaincus qu’après quatre jours d’une opération de l’humérus fracturé, leur patient pouvait piloter une Honda dans une compétition officielle tout en soulevant de la fonte une fois qu’il était descendu de sa moto ? On ne sait, mais le résultat est là : la plaque a cédé, une nouvelle opération a été effectuée, et plus rien ne presse pour un retour.

Du temps au temps mais pas autant

Le membre martyrisé de Marc Marquez est maintenant sous très haute protection. Depuis, Honda n’existe plus en MotoGP et son projet RC213V tourne à vide. Les investissements effectués sont à perte et le contrat signé avec le pilote jusqu’en 2024 ne sera peut-être pas de trop pour faire oublier cet exercice 2020 pour rien. Pire peut-être, les vassaux muselés se sont découverts des capacités, ont concrétisé et seront moins dociles à l’avenir car habités par la certitude que tout est possible.

Cinq vainqueurs, dont quatre de la nouvelle génération, ont vaincu après six joutes cette saison. La succession est ouverte. En 2021, il faudra reprendre tout ça en main, la Honda y compris. Pour bien faire, comme l’a déjà signalé Hervé Poncharal, il faudra au moins se remettre dans le bain en fin d’exercice, pour mieux envisager le suivant avec l’esprit clair et rassuré sur le potentiel retrouvé. Un plan qui plait aussi au HRC à présent englué en fin de peloton.

A la somme de tout ceci, et si la convalescence se déroule normalement, l’idée serait de revenir pour l’avant dernier Grand Prix à Valence. Nous serons alors le 13 novembre. Ensuite, ce serait la finale sur un tracé de Portimao à découvrir, comme tout le reste du plateau. C’est ce qui est dans les tuyaux, et en attendant, Marc Marquez échange par textos avec son futur équipier Pol Espargaró… Et il s’est aussi remis au vélo, après avoir commencé par le footing.

 

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