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La situation est loin de se simplifier, avec des conjonctures très différentes selon les pays. Ainsi les usines continuent de tourner dans plusieurs pays asiatiques, dont le Japon. Pour ce qui concerne le redémarrage de la compétition au niveau des Championnats du Monde, il va donc falloir tenir compte de situations très différentes, qu’il s’agisse des pays qui reçoivent et où sont organisées les courses, ou qu’il s’agisse des pays d’où sont originaires les équipes (essentiellement l’Italie et l’Espagne, mais pas seulement).

En charge de la Direction sportive de Ducati Corse, Paolo Ciabatti essaie d’envisager l’avenir. Au-delà du sport, il faudra en effet assurer la sécurité des personnes, ce qui ne sera facile ni sur les circuits lors des essais et des courses, ni lors des transports, dans les avions, les aéroports, les hôtels, les restaurants, etc. Ciabatti estime qu’il peut compter sur le sens des responsabilités de Dorna.

« Je suis convaincu que Dorna envisagera tous les scénarios possibles afin que nous puissions commencer dès que la sécurité sera suffisante, précise Ciabatti. Ensuite, nous devons accepter toutes les solutions qui ont un sens et qui nous permettent de maîtriser les vraies valeurs. » a-t-il expliqué à Günther Wiesinger de Speedweek.com.

« À l’heure actuelle, nous ne pouvons pas dire grand-chose en tant qu’usine ou équipe. Mais nous devons en être conscients : Nous ne pouvons pas recommencer tant que la sécurité et la santé de toutes les personnes concernées ne sont pas assurées. Quand ce moment viendra, nous examinerons toutes les suggestions et idées qui viendront de Dorna. Ils nous donneront les meilleures solutions possibles, car ils ont beaucoup d’expérience et ils consultent toujours les équipes et les constructeurs. »

« C’est pourquoi je compte sur des solutions significatives pour le Championnat. Je compte sur les bonnes idées qu’ils partageront avec nous. Nous nous mettrons d’accord sur un nouveau départ dès que ce sera suffisamment sûr. »

Parmi les idées discutées actuellement, on envisage des courses sans public. Qu’en pensez-vous ?

« Ce serait mauvais parce que nous sommes habitués à voir les courses comme une grande fête joyeuse pour un grand nombre de personnes. Mais les circonstances ont radicalement changé. Il ne sera donc probablement pas très judicieux de remplir les tribunes de fans. »

« Je ne sais même pas si nous ne devrions pas alors limiter le nombre de personnes dans le paddock. Car malgré toutes les précautions, vous ne pouvez pas toujours respecter la distance de sécurité de 1 à 1,5 mètre. Et je le répète : les courses en juin ou juillet ne sont pas réalistes à mon avis.»

Une saison de courses 2020 uniquement en Europe à cause des interdictions de voyager, pour des teams essentiellement européens ?

« Vous me posez une question, et si je suis honnête, je n’ai pas la réponse. L’important est maintenant de savoir si nous pouvons commencer. Quand pouvons-nous commencer ? Et combien de courses pouvons-nous encore organiser ? »

« Le lieu où ces courses ont lieu est une autre histoire. Il est clair que nous ne pourrons pas participer à de nombreuses compétitions en Europe en novembre car il fait trop froid. Mais si nous pouvions commencer début août… »

« Les prédictions sont difficiles pour le moment, honnêtement. Non pas parce que j’évite vos questions, mais parce que nous sommes dans une situation très exceptionnelle, dont nous ne pouvons pas encore prévoir la fin et les conséquences. »

« Nous devons élaborer des plans d’urgence afin d’être prêts à partir dès que des mesures telles que les restrictions de sortie seront assouplies en Europe. Dès que nous verrons le feu vert à l’horizon, nous serons prêts à partir. »

« Nous devons nous préparer à chaque scénario et nous devons faire face à des circonstances exceptionnelles. C’est pourquoi nous devrons faire des exceptions. Huit, neuf ou dix courses suffiront pour l’appeler un Championnat du Monde. »

 

 

Source : Speedweek.com

Photos © Ducati, Motogp.com / Dorna

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