En tête au terme des premiers tests de Valence, en haut de la hiérarchie après trois jours d’essai en Malaisie, c’est à nouveau au sommet de la feuille des temps que Maverick Viñales a quitté un tracé durant cette intersaison. Cette fois, c’était Phillip Island. Trois circuits très différents, mais avec la même sanction infligée par le nouvel officiel Yamaha de 23 ans à ses adversaires. Ce qui n’a pas échappé à Marc Márquez qui aurait bien voulu le suivre sur la piste australienne…
Mais Maverick Viñales a remarqué qu’il était dans son aspiration au moment où il accomplissait sa simulation de course. Un exercice qu’il a stoppé dès qu’il a vu que le quintuple Champion du Monde évoluait dans son sillage. Oui, le duel entre Vinales et Márquez a commencé : « je ne sais pas trop quoi dire là-dessus » a commenté sur Speedweek l’Espagnol de 23 ans au sujet de son compatriote qui souffle aujourd’hui ses 24 bougies.
« Je faisais une simulation de course et alors je me suis rendu compte qu’il me suivait depuis cinq tours. J’ai donc coupé. Le circuit est tout de même assez grand pour qu’on ne se retrouve pas exactement au même endroit ». L’ambiance est donc posée. Y compris chez Yamaha : « comme toujours, je suis confiant, comme je l’ai été en Malaisie et comme je le serai au Qatar. Ce matin, je me sentais bien, j‘ai mis des pneus frais et j’ai fait mon chrono ».
Dans le même temps, Valentino Rossi tergiversait. Mais l’Espagnol se garde bien de ne pas aller trop loin dans ses analyses : « je ne suis certainement pas le leader chez Yamaha. Sous-estimer Valentino serait une grave erreur » précise-t-il sur GPOne.
« Je suis content car nous avons essayé tout ce que nous avions à tester. Les retours ont été positifs. Je progresse sans cesse. Je vais vers le Qatar content, même si je sais qu’il y a encore du travail à faire. Je savais que Márquez descendrait aussi sous les 1’29. Cette saison sera sympa. Mais on n’est pas encore comme il faudrait pour les derniers tours ».
L’usure du pneu arrière en fin de parcours, qui était aussi une faiblesse de la Yamaha en 2016, reste donc à gérer : « je suis concentré sur la façon dont je règle ma moto, je ne m’occupe pas du travail de Rossi. J’ai vu qu’il avait essayé beaucoup de choses. Je préfère me concentrer sur moi-même et gagner en confiance. Je suis rassuré pour le Qatar même si ce sera plus dur car les Ducati seront là ».
Maintenant, on se rappellera que Viñales a aussi des faiblesses. Son agressivité en combat rapproché reste à démontrer et sous la pluie, il semble qu’il ait aussi besoin de progresser. Sur Márquez, il précise : « Marc est très fort au freinage, il freine vraiment très tard. Il nous faut être meilleur sur ce point. Mais je suis prêt et la moto aussi. Certes, il y a encore à faire sur l’électronique et sur ma manière de piloter qui est parfois encore trop agressive. Je fais un peu trop bouger la moto ». Viñales peaufine déjà alors que d’autres continuent à dégrossir…
