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Ce samedi 6 novembre 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis l’Autodrome International de l’Algarve à Portimão, au terme de la deuxième journée du Grande Prémio Brembo do Algarve.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui s’est qualifié 5e après être passé par la Q1.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).


Johann Zarco : « Très heureux ! J’ai fait un super après-midi ! Ce matin, j’étais déçu car le vent et les températures basses m’ont vraiment procuré un peu trop d’hésitations, et dès que vous ne voulez pas attaquer partout, vous perdez du temps et les autres, qui sont en mesure d’attaquer ou qui prennent plus de risques, y arrivent. Mais dans l’après-midi, en FP4, j’ai vraiment progressé et ceci m’a procuré à nouveau une bonne confiance pour piloter un peu comme je veux. Il y a eu une bonne confirmation en Q1, puis en Q2 j’avais seulement un pneu neuf à utiliser mais je pense que c’était suffisant car j’ai pu faire plusieurs tours en petit 39 et même faire le 38.9, et c’est bien pour le mental de vraiment connaître le rythme et d’être fort pour demain. Je suis donc très heureux de cet après-midi et de connaître les conditions pour se sentir bien et se battre avec le groupe de tête. »

Il y a beaucoup de Ducati devant. Pensez-vous pouvoir suivre Francesco Bagnaia demain ?

« Je vais essayer de le suivre, à coup sûr (rires) ! Jack, Martín, et il y a aussi Joan Mir et Fabio : Je pense qu’il est en mesure d’être très rapide et régulier, donc, en partant septième, il essaiera de ne pas laisser partir Pecco. Mais on connaît Pecco : Il aime ce genre de situation pour être immédiatement rapide et essayer de s’échapper, car quand il a le rythme c’est difficile de l’attraper. Maintenant, il n’a plus de pression au sujet du titre mais une sorte de revanche à prendre après la chute à Misano. Il est très fort depuis le début du weekend, donc oui, je pense qu’il essaiera de s’échapper, mais nous sommes des pilotes et des compétiteurs. »

Avez-vous pris votre décision concernant les pneus ?

« Je dois encore parler un peu plus ce soir mais cela semble à coup sûr assez clair concernant le médium avant. Et pour l’arrière, quelques gars ont essayé le dur et cela ne semble pas mal, donc on doit contrôler ça pour demain. »

Revenons au résultat de la FP3 (où Johann Zarco a réalisé le 14e temps et a raté la Q2). Comment rebondissez-vous après ça ?

« J’étais déçu mais je pouvais voir que les conditions ne m’avaient pas aidé à faire un bon pas en avant. Quelque chose manquait encore et nous avons fait le pas en avant en FP4 : De petites choses pour que j’ai un bien meilleur feeling. Avec juste une petite chose, je me suis immédiatement senti bien mieux. C’est une sorte de point faible pour moi, mais quand nous sommes capables de mettre le doigt dessus, je peux être très fort et très compétitif. Donc FP3, oui, j’étais déçu, mais en analysant bien les choses j’ai vu que je n’étais vraiment pas trop loin. Il y a aussi les autres qui ont très bien fait, comme Marini. J’ai pu voir le tour que Marini a fait. Au final, il a seulement été plus rapide de 3/10 que moi, mais c’était suffisamment bien pour passer en Q2. C’est pourquoi la FP3 a été négative mais pas un désastre : Le feeling n’était pas bien loin. »

Vous dîtes que c’est un de vos points faibles. Diriez-vous qu’être un pilote sensitif peut être un inconvénient sur une Ducati, où est-ce un point faible en général ?

« Ce n’est pas seulement sur une Ducati qu’être sensitif peut être un point faible. Avec toutes les motos, vous voulez bien vous sentir et pour quasiment rien vous n’êtes pas trop lent, mais pas suffisamment rapide. Mais c’était bien aujourd’hui d’avoir la confirmation de cela, et d’être rapide. Donc c’était très bien. »

Passer en Q1 peut parfois être un avantage. Était-ce le cas aujourd’hui ?

« En général, la Q1 nécessite beaucoup d’énergie, puis en Q2 vous n’avez quasiment plus d’énergie pour attaquer. C’est comme dans un jeu vidéo : Vous avez déjà utilisé vos deux vies avec les deux pneus de la Q1, et il ne vous reste plus de vie pour la Q2. Aujourd’hui, ce n’était pas trop cette situation parce que même avec un pneu usé en début de Q2 j’ai eu du feeling et j’ai fait un 39.3, ce qui n’était pas si mal. Et comme j’avais raté la matinée, être rapide en FP4, Q1 et Q2, et répéter ce genre de tours, était bien pour moi. Je pense que c’était très bien pour la confiance. »

Pouvez-vous déjà utiliser votre style de pilotage naturel sur la Ducati ?

« Les choses viennent ! Les choses viennent. Le naturel que j’ai est bien mais je veux améliorer ce feeling naturel, donc je dois commencer à penser à savoir ce que je peux changer, ou où je peux trouver de nouveaux automatismes. Mais c’est très difficile car cela vous pousse à faire des pas en arrière. C’est facile de dire “OK, revient à ce que tu sais faire”, mais on dirait que dès que vous avez l’idée de changer des choses en tête, c’est trop tard pour revenir en arrière à ce que vous connaissez très bien. Mais clairement, je crois que les automatismes sur la Ducati arrivent toujours de mieux en mieux, et même si je suis toujours meilleur avec mon style, celui-ci progresse et je suis satisfait de ça. »

La troisième place sur le podium final paraît peut-être difficile…

« On verra ! On verra ça demain. Cinquième, c’est une bonne place pour partir. Miller et Mir sont très très très motivés. Mir a fait là sa meilleure qualification en MotoGP et on voit qu’il y a une grosse attaque, donc il faudra être malin pour bien être avec eux, sans faire d’erreur. Ensuite, il y a Martín qui a toujours cette capacité à faire de grandes choses, et là, il part quatrième. Il a fait une super après-midi lui aussi. On verra. Le podium, ça serait magnifique, et si je peux l’avoir je serais très très heureux. Mais n’est pas gagné d’avance. »

Par rapport à ce que tu n’aimes pas sur la moto, c’est-à-dire à te faire secouer, est-ce que cela accentue un petit peu tes difficultés sur un circuit aussi vallonné ?

« Oui. C’est pour ça que ce matin, avec le vent, cela a été une adaptation plus difficile, mais qui a ensuite été gérée pendant l’après-midi. Même si on est quand même secoué sur cette piste, la perf est toujours intéressante, même depuis hier. C’est donc agréable à réussir à avoir de la vitesse sur un circuit de ce genre, et quand tu termines une session et que tu as été plutôt vite, tu as une vraie satisfaction. Donc ça reste une épreuve, mais je pense que ça l’est quand même aussi pour les autres pilotes : C’est un circuit qui me plaît car il est quand même “challenging”. »

 

 

 

Résultats de la Qualification 2 du Grand Prix de l’Algarve MotoGP à Portimão :

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Résultats de la Qualification 1 du Grand Prix de l’Algarve MotoGP à Portimão :

Crédit Classement : Motogp.com

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