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À l’issue de ce premier Grand Prix de la saison MotoGP 2018 au Qatar, le mystère qui entourait les performances erratiques de Maverick Vinales semble en bonne voie de dissipation…

11e le premier jour des essais, 20e en FP3 et 6e en FP4, le pilote Yamaha a dû passer par la Q1 pour se qualifier à une très modeste 12e position.

Son calvaire n’était cependant pas fini puisque le natif de Figueras est descendu jusqu’à la 15e place au 2e tour de la course, avant d’entamer une très belle remontée qui l’a conduit à franchir la ligne d’arrivée en 6e position, à moins de 4 secondes du vainqueur.

Ces performances erratiques mettent les nerfs du Catalan à rude épreuve selon que celui-ci voit le verre à moitié vide ou à moitié plein.

On retrouve cette dualité dans les propos de l’Espagnol tenus après la course.

« Honnêtement, j’étais un peu énervé parce que si mes 1’55 étaient arrivés beaucoup plus tôt, j’aurais peut-être pu me battre pour le podium. C’est sûr que j’étais en colère, mais en même temps, j’étais très heureux parce que l’équipe n’a jamais abandonné et, finalement, avec de la patience, nous avons trouvé un très bon set-up. Quelque chose que j’aime. J’ai senti que dans les derniers tours, c’était le Maverick de toujours : attaquant et devenant de plus en plus rapide pendant toute la course. »

Le miracle a donc eu lieu et son explication se trouve dans les nouveaux réglages de sa M1 qui, en favorisant les entrées de virage, lui permet de compenser ses récurrents problèmes de motricité de la roue arrière qui déclenchent toujours démesurément le Traction Control qui vient encore trop castrer la puissance du 4 cylindres Yamaha.

« On aurait dit que les réglages de la moto étaient faits pour les dix derniers tours de course, mais je pense qu’il s’agissait plus de la puissance et de l’électronique que des réglages. Je me sentais vraiment bien sur les freins, ce qui signifie qu’il n’y avait pas assez de puissance sur la moto pour essayer d’attaquer les autres pilotes. C’était très difficile de doubler Brad (Smith), puis Aleix et Jack. J’ai perdu beaucoup de temps derrière Jack parce que je ne pouvais pas l’attaquer. Pas assez de puissance sur la moto en accélération.

Mais c’est parce que nous ne nous étions pas concentrés sur l’électronique pour la course, nous nous sommes concentrés pour trouver les réglages, et la nouvelle configuration fonctionne réellement. Nous avons pris la direction opposée à celle du test, en durcissant l’avant et adoptant une raideur différente à l’arrière. C’est quelque chose que j’aime vraiment et que j’ai demandée à maintes reprises. Enfin, nous l’avons fait ici et c’est une bonne direction. »

Le vainqueur de l’année dernière au Qatar a ajouté : « Pour moi, en y repensant, c’est comme si j’avais perdu trois mois parce que maintenant la moto est totalement différente de celle du test. Le châssis est le même, mais la configuration est totalement différente. À l’opposé. J’ai encore besoin de plus de confiance, mais le point le plus fort de la moto de l’année dernière est revenu, c’est-à-dire les virages rapides, et j’en suis très heureux.

C’est beaucoup mieux dans les entrées de virages et la moto se secoue moins. C’est quelque chose que j’aime, la moto est plus stable et je peux attaquer un peu plus l’apex des virages. Un peu plus de vitesse en virage mais aussi avec les freins. Je n’ai pas non plus eu de problèmes à l’accélération parce que je gagne en milieu du virage. C’est quelque chose que j’ai demandé de faire beaucoup, beaucoup, beaucoup de fois. Mais on l’a fait ici, le week-end de la course.

Je me sentais bien sur la moto et la motivation remonte. Hier, c’était si difficile pour moi de rester motivé et concentré. Voyons la prochaine course. Je suis persuadé que le rythme en course est là. Maintenant, nous devons améliorer d’autres domaines. »

A plusieurs reprises au cours des essais hivernaux, Vinales a cru redécouvrir la vitesse qui l’a mené à trois victoires lors des cinq premières manches de l’année dernière, pour ensuite se battre à nouveau. Mais cette fois, l’Espagnol insiste sur le fait que ces nouveaux réglages mis en place sont la vraie solution, plutôt qu’un autre faux espoir.

« Avant, nous n’avions réglé le problème que pour quelques tours, et avec des pneus neufs, pas de carburant et une attaque de folie. Mais pour le rythme, je n’ai jamais eu l’impression de l’avoir, en FP4 et en course. Ce qu’il me faut maintenant, ce sont des tours, des tours, des tours et des tours, et retrouver la sensation que j’avais l’année dernière. »

C’est tout le mal qu’on lui souhaite…

1 4 Andrea DOVIZIOSO Ducati 42’34.654
2 93 Marc MARQUEZ Honda +0.027
3 46 Valentino ROSSI Yamaha +0.797
4 35 Cal CRUTCHLOW Honda +2.881
5 9 Danilo PETRUCCI Ducati +3.821
6 25 Maverick VIÑALES Yamaha +3.888
7 26 Dani PEDROSA Honda +4.621
8 5 Johann ZARCO Yamaha +7.112
9 29 Andrea IANNONE Suzuki +12.957
10 43 Jack MILLER Ducati +14.594
11 53 Tito RABAT Ducati +15.181
12 21 Franco MORBIDELLI Honda +16.274
13 19 Alvaro BAUTISTA Ducati +19.788
14 55 Hafizh SYAHRIN Yamaha +20.299
15 17 Karel ABRAHAM Ducati +23.287
16 12 Thomas LUTHI Honda +24.189
17 30 Takaaki NAKAGAMI Honda +24.554
18 38 Bradley SMITH KTM +31.704
19 41 Aleix ESPARGARO Aprilia +34.712
20 45 Scott REDDING Aprilia +37.641
21 10 Xavier SIMEON Ducati +46.706
Non classés
44 Pol ESPARGARO KTM 7 Tours
42 Alex RINS Suzuki 10 Tours
99 Jorge LORENZO Ducati 10 Tours

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