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Jorge Martin

Cette saison 2023 de MotoGP s’annonce historique ne serait-ce déjà qu’en raison de son nouveau format, avec une épreuve sprint qui va non seulement chambouler tout le programme d’un Grand Prix, mais aussi la physionomie de la course au titre. Ce millésime fera-t-il sensation jusqu’à couronner pour la première fois un pilote privé ? C’est l’idée qu’ambitionne Jorge Martin qui tient à montrer aux tuniques rouges de Ducati qu’ils ont eu tort de le laisser chez Pramac, avec pourtant une très bonne moto. Mais certains pensent que cela n’arrivera jamais, et d’abord parce ce serait un mauvais message du MotoGP envoyé à tous les constructeurs présents sur le marché. Une analyse qui ne vient pas d’un pilote d’usine mais bien d’un compétiteur dans une structure privée, soit Luca Marini de la VR46…

Luca Marini s’est révélé lors de la présentation du team VR46 en vue de la saison 2023 de MotoGP comme quelqu’un qui dit ce qu’il pense et qui pense ce qu’il dit… Il a parlé sur les courses sprint qui seront la grande nouveauté de ce millésime, en mentionnant des revendications à venir tout en s’interrogeant sur l’écosystème du paddock qui aurait de quoi inquiéter… A présent, le demi-frère de Valentino Rossi se veut pragmatique en soutenant la théorie qu’il est nécessaire que ce soit un pilote d’usine qui soit couronné en fin d’année. Car, dans le cas contraire, c’est l’intérêt du MotoGP qui en souffrirait.

Luca Marini s’est ainsi exprimé sur crash.net, au risque de désespérer Jorge Martin… « Les équipes d’usine doivent gagner » commence-t-il franchement. Et il explique : « ils ont mis beaucoup d’argent dans le MotoGP, donc ils doivent gagner des courses et des championnats. Sinon, ce sera un gros problème pour les constructeurs et nous ne voulons pas qu’un constructeur se retire du MotoGP ». Il rappelle : « nous avons déjà souffert du départ de Suzuki. Nous voulons que plus de constructeurs concourent en MotoGP, car notre sport est si beau avec cette lutte entre différentes motos ».

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Luca Marini : “nous avons besoin de plus de fabricants qui se battent pour la victoire, nous ne voulons pas que d’autres marques se retirent de ce paddock

Une logique politique qui rencontre aussi la logique d’une carrière : « le but de chaque pilote est d’essayer de faire partie d’une équipe d’usine, puis d’essayer de gagner avec cette moto. Nous devons bien performer dans l’équipe satellite pour atteindre cet objectif. Il ne faut pas essayer de changer les règlements pour performer et essayer de gagner avec l’équipe satellite ». Luca Marini joue donc sciemment contre son propre camp et ses intérêts, puisqu’il roulera avec une GP22 au sein de l’écurie privée VR46. Mais… « C’est dommage pour l’équipe satellite, je sais, mais il faut aussi penser côté business ».

Un côté business dont Luca Marini fait sa conclusion : « le championnat doit être remporté par une équipe d’usine. Cela doit être comme ça à l’avenir car nous avons besoin de plus de fabricants qui se battent pour la victoire. Nous ne voulons pas que d’autres marques se retirent de ce paddock car nous avons besoin de tout le soutien possible pour faire de ce beau sport le meilleur sport du monde après le football. Je pense qu’il est impossible de se battre avec le football, mais on peut essayer de se battre avec la Formule 1 et on peut la battre parce que notre sport est meilleur que leur sport automobile ! ». Ce sera tout l’enjeu de cette saison 2023…

Jack Miller, Jorge Martin, Enea Bastianini, Red bull Grand Prix of the Americas

 

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