pub

Mardi 6 et mercredi 7 septembre 2022, Marc Márquez a répondu aux questions des journalistes depuis le Misano World Circuit – Marco Simoncelli au terme des deux journées du test officiel MotoGP qu’il a terminé à la 13e position.

Les choses se précipitent pour Marc Márquez, et après le feu vert des médecins pour remonter sur une moto, le champion espagnol avait laissé entendre qu’il serait prématuré de participer au test MotoGP de Misano. Pourtant, il y a bien été présent et y a enchaîné les petits runs de quatre ou cinq tours lancés, cumulant 40 tours le mardi matin, dont 25 lancés au cours de sept runs avant de faire l’impasse sur l’après-midi, puis de rééditer le mercredi matin en alignant 35 tours dont 22 lancés au cours de 6 runs avant de compléter l’après-midi par 28 tours dont 20 lancés au cours de quatre runs.

Au total, le fer de lance de Honda a donc effectué 103 révolutions en obtenant le 13e temps à 0,526 seconde du plus rapide, Fabio Quartararo. Un bilan qui est d’autant plus loin d’être ridicule que le numéro 93 s’est avéré, une fois de plus, le plus rapide des pilotes de la marque à l’aile d’or.

Reste la grande question du problème de l’endurance sur la distance de la course mais, honnêtement, nous ne voyons pas Marc Márquez ne pas au moins essayer de faire quelques tours en Aragon avant de s’envoler pour le Japon …

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Marc Márquez sans la moindre mise en forme, même si cela est est traduit de l’anglais.


Marc Márquez, le mardi : « J’ai fait seulement deux semaines de gymnastique et deux journées de moto puis je suis passé directement à la MotoGP, donc le timing était plutôt serré. Il y a encore beaucoup de chemin à faire mais c’est vrai que je me sens bien. Je me sens bien. Je n’ai pas pris de plaisir durant le premier run car la moto était trop rapide (rires), puis j’ai apprécié un peu plus. Aujourd’hui, j’ai piloté à l’instinct. Après 100 jours, vous pilotez à l’instinct : Vous ne savez pas ce que vous faites. Les chronos n’étaient pas rapides mais ce n’est pas important : le plus important est que ces 40 tours aujourd’hui ont été bien encaissés par mon corps et mon bras. Il est vrai que je n’ai fait que des runs très courts car nous devons encore pas mal travailler pour faire des runs longs. Je me touchais souvent l’épaule et le bras car les muscles ont travaillé différemment pendant une année et demie. Tous les muscles travaillaient maintenant de la bonne manière mais ne sont pas prêts à supporter toute la puissance de la moto. »

Allez-vous encore rouler demain ?
« Oui ! Oui oui. Aujourd’hui, le plan était de faire 40 tours et j’en ai fait 39 avant d’arrêter à la mi-journée. On a suivi exactement le plan que l’on a établi hier. J’ai demandé si je pouvais rouler davantage mais ils m’ont arrêté car aujourd’hui le premier jour, et nous avons arrêté à la mi-journée pour essayer de rouler demain. Maintenant, bien sûr, je vais recevoir un travail particulier avec de la glace et le physiothérapeute, simplement pour essayer de contrôler la récupération des muscles. La douleur n’est pas énorme mais la récupération musculaire est importante. Demain, si j’ai un bon feeling, et si je peux faire plus de tours qu’aujourd’hui, je les ferai. »

Avez-vous pris du plaisir ?
« (Rires) J’ai juste commencé à m’amuser dans le dernier run. Je n’ai pas beaucoup apprécié le premier run, mais j’ai pris un peu plus de plaisir dans le dernier run. Mais, pour parler franchement, j’ai plus souffert que pris du plaisir. C’est le premier jour et c’est comme ça. Même après une pré-saison normale, le premier jour au Qatar vous peinez, parce que ces motos sont très puissantes : Vous pouvez être très en forme mais sur la moto, c’est différent. Aujourd’hui, j’ai pris la piste, tout le monde était super rapide parce qu’ils étaient sur un autre rythme, ils sortent d’un weekend de course, mais je me suis juste concentré sur moi et sur la façon de piloter, en particulier sur ma position sur la moto, et ce n’était pas mal. Donc on va essayer de faire un autre jour demain. »

Vous avez essayé un nouveau carénage aujourd’hui ?
« Oui, je me suis beaucoup concentré sur l’aérodynamique aujourd’hui, et ça sera également le cas demain, parce que j’ai encore une possibilité de faire un update sur ma moto. Pour cette raison, on essaie de comprendre. Il est vrai que je le sens bien mais il faudra reconfirmer demain car, comme je l’ai dit, après 100 jours vous pouvez peut être rapide mais vous n’avez pas ce feeling particulier sur la moto, vous ne pouvez pas bien comprendre. Mais le point positif c’est que les commentaires que je donne, Bradl dit exactement la même chose, donc ça signifie que nous sommes dans la même direction. »

Est-il encore trop tôt pour savoir quand vous allez recourir ?
« Il est trop tôt pour le comprendre, en particulier parce qu’aujourd’hui il aurait été impossible de boucler la distance d’une course. Peut-être que dix tours consécutifs, oui, mais pas les 25 ou 26 tours de la course. Ou 27 (rires). Je veux dire, je suis loin de ça, mais nous comprendrons demain si j’ai franchi une étape ou pas. Il sera important de rouler demain, il sera important de comprendre comment le corps aura encaissé ça jeudi et vendredi, et si je sens un progrès ou au contraire faire attention et faire un retour en arrière car vous commencez à ressentir une certaine douleur. Donc comme je le dis en espagnol, c’est le moment de comprendre tous les jours comment je me lève, et surtout suivre et comprendre les besoins de son corps. »

Les douleurs sont-elles seulement musculaires ou cela comprend-il également l’os ?
« Non, non. Je sens que l’os est consolidé à 100%, donc je sens qu’il est parfait. Ce sont plus les muscles. Je ne ressens aucune douleur dans la zone de la fracture, mais je ressens plus de douleur au niveau du coude et de l’épaule. Mais au niveau du bras, je sens que c’est OK, alors qu’au niveau du coude et de l’épaule, en particulier de l’arrière derrière, je ressens de la douleur. »

Le mercredi…

Comment vous sentez-vous ?
« Pas mal ! Heureux ! Très heureux parce qu’il était très important pour moi de comprendre la deuxième journée, et définitivement dans ce deuxième jour le feeling était meilleur, en particulier le matin. Dans l’après-midi, il est vrai que j’ai un peu plus souffert en ce qui concerne la position du bras car les muscle étaient vidés et j’ai alors commencé à prendre une position stressante et donc à ressentir un peu de douleur. Mais nous avons alors arrêté et c’était dans le plan. Le docteur et le physio m’ont dit exactement ce qui se passait mais pour ma part cela a été un très bon test. Il est vrai que j’ai pu essayer beaucoup de choses pour Honda, également ce deuxième jour, mais il y a encore beaucoup de travail à faire. »

Vous avez fait de tout petits runs…
« Oui ! C’était des runs de quatre tours, surtout parce qu’à chaque fois que je prenais la piste, j’avais besoin d’un ou deux tours d’échauffement pour le corps, et pour avoir confiance dans le bras. Après, je commençais à attaquer. Je m’échauffais pendant deux tours et j’attaquais pendant deux tours. Il est vrai que dans le dernier relais, j’ai fait sept tours consécutifs, juste pour comprendre où se situait la limite. Et oui, j’ai déjà compris que c’était trop et je me suis arrêté, mais c’était mieux que ce à quoi on s’attendait. »

Les jours qui viennent seront importants pour la prochaine course…
« Maintenant, le plan est simplement de comprendre comment le bras réagit au cours des deux ou trois prochains jours, parce que parfois il y a deux possibilités après un gros effort : Soit la douleur est là et reste présente, soit elle diminue et le muscle progresse beaucoup. C’est cela qu’il faut comprendre, en avançant jour après jour. Je pense qu’aux environs de dimanche ou lundi, je pourrai décider ou je comprendrai si ça a du sens d’essayer d’être à Aragón, ou s’il vaut mieux être patient et rester davantage calme. »

Êtes-vous plus confiant maintenant ?
« Pour être plus en forme et plus confiant et plus rapide, vous devez être sur la moto. Mais c’est vrai que pour être sur la moto, vous devez avoir un niveau minimum, vous devez avoir un minimum de force, car l’important est la distance de course, et l’intensité que vous avez lors d’un weekend de course n’est pas la même que durant un test. Ici, j’ai pu me relaxer dans le box, ressortir en piste, alors que c’est complètement différent durant un weekend de course. Mais nous verrons bien et la meilleure façon de renforcer les muscles et de retrouver la confiance, c’est d’être sur la moto. Donc dès que je me sentirai prêt, je ferai les courses. »

 

 

Résultats combinés des 4 demi-journées du test MotoGP à Misano :

Crédit Classement : MotoGP.com

Tous les articles sur les Pilotes : Marc Marquez

Tous les articles sur les Teams : Repsol Honda Team