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Le Japon est sans conteste l’un des plus grands pays de moto sur le globe. Un nombre incalculable de pilotes nés sur l’archipel ont gagné dans toutes les catégories, y compris en vitesse. Il est venu le temps de dresser un petit classement afin de se ressasser des bons souvenirs et surtout rendre hommage à une culture, des personnalités à part.

La première partie contenant les mentions honorables ainsi que les places 10 et 9 peut être retrouvée ici-même. Cet épisode fait suite au troisième volet, paru hier.

N°4 : Tohru Ukawa

Ukawa, contemporain de Kato (placé en n°5), se glisse à la quatrième position de ce classement. Tout d’abord, pourquoi est-il si haut malgré le fait qu’il ne soit pas champion du monde ? La réponse est simple. Il fait partie de la caste des vainqueurs de Grands Prix. C’est l’un des seuls japonais de toute l’histoire à faire retentir le Kimi Ga Yo en MotoGP, après avoir remporté la manche sud-africaine en 2002.

Cela ne garantit pas une place dans le top 10, certes (Makoto Tamada avec ses deux victoires, n’y figure pas), mais c’est l’ensemble de sa carrière qui est mis à l’honneur ici. En 11 ans, dont huit saisons pleines, Tohru aura émerveillé le paddock par son pilotage et sa régularité impressionnante. Entre 1996 et 2000, il ne descendit jamais plus bas que quatrième au classement pilotes en 250cc. Un véritable exploit dans ces petites catégories ou les artistes se suivent et se remplacent. Ceci fut parachevé par la deuxième place au scratch en 1999, juste derrière un certain Valentino Rossi.

Le sort de ces deux larrons allait être lié quelques années plus tard. En effet, Ukawa est l’un de ces purs produits Honda. Il ne connut aucune autre marque durant sa carrière. En accédant au podium pour sa deuxième course en 500cc, il s’affiche comme l’un des futurs cracks de la catégorie. Malgré une saison 2002 excellente, huit podiums en plus de sa victoire, il ne convertit jamais l’essai. Son rôle de développeur l’handicapait quelque peu, c’est pour ceci qu’il perdit en compétitivité par la suite. Son talent, lui, était toujours bien présent : cinq victoires aux 8 Heures de Suzuka en attestent. Difficile de le faire grimper plus haut, mais une quatrième place largement méritée pour le sympathique japonais.

N°3 : Takazumi Katayama

Photo : Yamaha Community


Tous les pilotes mentionnés jusqu’à présent ont éclaté avec la popularisation du sport moto au Japon à la fin des années 1980. Mais avant ces jeunes loups, certaines légendes posaient déjà les bases. C’est le cas de Katayama, trop souvent oublié de ce type de classements. Né à Kobe en 1951, il est très rapidement repéré par Yamaha qui lui offre la possibilité de s’exprimer au plus haut niveau dans les années 1970.

Dès ses premiers tours de roues en mondial, il est l’un des plus rapides de la catégorie 250cc. Il s’impose même au Grand Prix de Suède au bout de la troisième course seulement. Et ce avec le meilleur tour. Un véritable diamant brut.

Takazumi se voit donc offrir un énorme contrat de la part de Yamaha pour 1976. Il bénéficie d’un guidon en 250cc, 350cc ainsi qu’en 500cc. Une opportunité rare pour l’époque, réservée aux meilleurs. Sa régularité impressionnante lui permet de terminer vice champion du monde en quart-de- litre, tout en prenant une autre victoire sur son chemin, toujours en Suède.

1977 est l’année de la confirmation. Katayama marque l’histoire en devenant le premier pilote japonais titré, et ce en 350cc. Un sacre qui, à l’époque, sonne comme un exploit national. Malgré deux victoires, il ne parvient pas à conserver son titre et veut se concentrer sur la 500cc. Pilote test pour Yamaha, il connaît parfaitement les machines et s’adapte immédiatement.

En 1982, il marque l’histoire au fer rouge en devenant vainqueur d’une course en catégorie reine… en Suède. Ce n’est qu’après l’exercice 1983, terminé à la cinquième place du général, qu’il décide de lever le pied sur le sport. Il deviendra par la suite un directeur et propriétaire d’équipe.

Cette belle histoire d’amour entre le Japon et la Suède clôt parfaitement ce volet. Demain, il s’agira de départager les deux plus grands pilotes japonais de l’histoire, rien que ça.

 

Photo de couverture : Rikita 

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