Dans l’immense majorité des cas, les sportifs qui sont l’objet de nos articles ne partagent ni leurs convictions religieuses, ni leurs sympathies politiques, ni même généralement leurs avis sur tout autre sujet que le sport.
Bien sûr, depuis l’apparition des réseaux sociaux, la tendance actuelle est de partager une partie de sa vie avec ses fans et certains pilotes s’en sont peu à peu fait une spécialité, publiant quotidiennement, principalement sur Instagram, mais chacun met le curseur de sa vie privée là où il l’entend et, généralement, les opinions personnelles des pilotes sont aussi absentes d’Internet que les vagues sur un étang par une paisible nuit d’été…
Pourtant, la Covid-19 semble bien le sujet qui a mis à mal cette neutralité digne de nos amis Helvétiques, tout d’abord avec Johann Zarco. A deux ou trois occasions, le Français a émis quelques doutes sur la véracité du discours politico-médical global (doutes que l’on peut retrouver dans certains de ses débriefings quotidiens) avant de décider de garder ses convictions pour lui et de ne plus en faire état devant la presse.
Puis est arrivé Xavier
Siméon…
Depuis un peu plus d’un an, le sympathique pilote belge du team
Yoshimura SERT a partagé sur Twitter tout d’abord ses interrogations puis
progressivement ses convictions affirmées quant à la politique
vaccinale globale. Aujourd’hui, trêve hivernale oblige, son compte
chez l’oiseau bleu comporte bien plus de propos de Florian
Philippot et Fabrice Di Vizio que d’informations directes ou
indirectes sur son activité professionnelle. Au moins, on sait ce
qu’il pense…
C’est un fait, et nous n’avons aucune opinion sur le bien-fondé de cette originalité qui engendre néanmoins une question plus générale : dans le monde actuel de l’hyper-communication, les publications personnelles d’un pilote professionnel doivent-elles rester complètement libres ou être soumises à une certaine réserve concernant certains sujets dits sensibles et clivants, tels la politique ou la religion, mais aussi les grands débats de société ?
Pour rappel, les pilotes de Grand Prix se sont tous engagés par écrit auprès de Dorna Sports à ne pas nuire à l’image du championnat MotoGP. En ce qui concerne leur team, c’est au cas par cas mais la plupart des contrats comportent également une clause en ce sens. D’où une communication généralement toujours mesurée, voire positive. C’est la même chose en Formule 1, et cela n’a pas empêché Lewis Hamilton d’y apporter, tout d’abord aux forceps puis avec l’accord des autorités sportives, la lumière sur le mouvement « Black Live Matter »…
Alors, Xavier Siméon restera-t-il un cas isolé dans le monde de la moto jusque là épargné, ou verra-t-on un jour des opinions s’afficher sur les réseaux sociaux, voire les podiums ?
https://twitter.com/xaviersimeon10/status/1478501766761222148
