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Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Superpole : Quel dommage pour Petrucci, Rea pulvérise le record de la pole position.
Jonathan Rea signe la 42ème pole de sa carrière et bat le record de Motorland. L’ancien pilote de MotoGP chute et partira en dernier !

Donnez-lui une Superbike à la hauteur, et il l’exploitera au mieux. Jonathan Rea signe la 42e pole position de son incroyable carrière, détruisant le record de Motorland Aragon. Il s’élance devant Alvaro Bautista et Toprak Razgatlioglu. Une chute dès le premier run ruine la qualification de Danilo Petrucci : il s’élancera en toute dernière position, après avoir terminé devant tout le monde lors des trois séances d’essais combinées.
L’Irlandais de 35 ans a su bien régler sa Kawasaki dans la partie mixte du circuit, pour compenser une vitesse de pointe plus faible dans le dernier secteur, où il a encore laissé trois dixièmes à Bautista lors de cette séance. L’expérience et le talent pour faire de la magie. Mais sur la distance de course, Alvaro Bautista pourrait s’avérer imbattable : l’affrontement sera stellaire, avec Toprak Razgtalioglu prêt à profiter de toutes les opportunités. La Yamaha semble avoir trouvé sa voie.

Locatelli et Rinaldi en embuscade
Les deux Italiens s’élanceront de la deuxième ligne, avec les quatrième et cinquième temps. Les projecteurs seront braqués sur Rinaldi, qui a remporté ici sa première victoire en Championnat du monde en 2020 avec la Ducati Go Eleven. Il aura également besoin d’une course à la Garibaldi pour gagner un siège ’24’, étant donné la fin du mariage avec la Ducati officielle. Aux côtés d’Andrea et de Michael, on retrouvera Iker Lecuona, qui compte beaucoup sur la puissance et le châssis prototype de Honda : il sera un électron libre.

Danilo Petrucci saute
L’ancien pilote de MotoGP a pris un excellent départ en signant le meilleur temps des trois séances d’essais combinées. Dès la première sortie, Danilo Petrucci perd son train avant à l’entrée du ‘Corkscrew’, en haut de la piste. La Ducati de Barni a chuté plusieurs fois au sol et les dégâts sont importants. La séance de qualification de Danilo s’est donc arrêtée là : une Superbike n’a pas le droit d’avoir un mulet. Petrucci devra partir de la dernière position sur la grille de départ pour la course 1 de cet après-midi et pour la course Superpole de demain matin. Ce week-end était très prometteur, mais il est devenu décidément très moche.

Bautista, solide leader
Les trois défis de Motorland pourraient devenir le carrefour de la saison. Alvaro Bautista peut administrer une solide avance, 57 points. Rappelons qu’il ne reste que trois manches (Aragon, Portimao et Jerez) pour un total de neuf courses à disputer. 186 points sont en jeu, Toprak Razgatlioglu est donc loin d’être hors course. Mais les problèmes rencontrés par Yamaha sur ce circuit pourraient faire pencher définitivement la balance en faveur de l’Espagnol. Qui rééditerait ainsi le championnat du monde déjà célébré l’an dernier.


Course 1 : Alvaro Bautista, le leader du championnat du monde chute à deux reprises, un splendide Michael Rinaldi s’impose à domicile et donne un coup de pouce à Ducati. Toprak et Rea, quels lions !

Après le désastre de 2019, y aura-t-il à nouveau un cas Alvaro Bautista en Superbike ? La question se pose spontanément après les deux chutes qui ont empêché l’Espagnol de remporter le succès espéré en Course 1 à Motorland Aragon. La 20ème perle de cette saison aurait pu être le coup de grâce pour le Championnat du Monde, mais cette double erreur remet tout en question. Toprak Razgatlioglu n’est plus qu’à 37 points de la tête, après en avoir englouti vingt d’un coup. Il reste huit défis à relever, et à ce rythme, nous allons assister à de belles choses. Entre-temps, un splendide Michael Rinaldi a renoué avec le succès en se détachant à domicile, empêchant le Turc de faire le plein de points, préservant ainsi cinq points à son coéquipier étourdi. Ce fut une belle course, couronnée par un Jonathan Rea en grande forme (troisième) et le retour supersonique de Danilo Petrucci : de dernier à cinquième. Sans cette maudite chute en Superpole, qui sait comment cela se serait terminée…

Alvaro Bautista dans le noir
Jonathan Rea a pris un départ très agressif depuis Superpole, mais Alvaro Bautista n’a pas été impressionné. Il a pris ses marques et, au quatrième tour, il a donné l’impression qu’il pouvait s’échapper en poussant fort. Peut-être trop : au « Corkscrew », la Ducati a glissé de l’arrière, Alvarito a réussi à la retenir et à limiter les dégâts. Mais dans la chute, il a perdu 25 secondes, alors une fois revenu, il a repris son rythme effréné pour tenter de gagner au moins quelques points. Dans le dernier virage, il s’est jeté entre Dominique Aegerter et Loris Baz comme s’il n’y avait pas de lendemain, perdant à nouveau le contrôle. Pour un ou deux points, il s’est envolé fort, en risquant gros. Heureusement, il s’est relevé sans une égratignure. Cela lui rappelle l’année 2019, où il avait enchaîné onze victoires consécutives avant de commencer à déraper et de se faire chiper le championnat du monde.

Michal Rinaldi n’abandonne jamais
Quand tout va bien, le Riminais de 27 ans est un top rider. Capable de rattraper deux géants comme Rea et Toprak, de les mettre dans sa ligne de mire et de les dépasser en donnant l’impression que c’était presque facile. Depuis que l’équipe Aruba a annoncé vouloir le remplacer par Nicolò Bulega, c’est comme si un poids avait été enlevé. A Magny Cours, il aurait pu faire de grandes choses, mais l’éperonnage de Bautista lui avait brisé le week-end. Ici, où en 2020 il avait baptisé le premier de ses cinq succès en championnat du monde, il a été superlatif. Le reverra-t-on sur la Honda du HRC en 24 ?

Vraiment dommage…
S’il était parti de là où il devait partir, Danilo Petrucci aurait pu viser quelque chose de grand, peut-être même la victoire. Parti dernier, il a perdu cinq secondes au premier tour, pour en compter sept sur Rinaldi au drapeau à damier. Sans compter la myriade de dépassements qu’il a effectués, le calcul est vite fait. L’ancien pilote de MotoGP devra maintenant harponner le Top 9 dans la Superpole Race, toujours en partant de l’arrière et avec seulement dix tours disponibles, afin d’obtenir une position de départ décente pour pouvoir jouer cartes sur table dans la Course 2. Axel Bassani recule, il n’est que neuvième. Le troisième homme qui se mange les mains est Iker Lecuona, qui porte au moins une Honda dans le top 5 ici. Un départ prématuré lui a coûté deux longs tours. Même au HCR on en reparlera demain.

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Paolo Gozzi

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