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Giacomo Agostini

En remportant son titre de Champion du Monde MotoGP sur une Ducati, Pecco Bagnaia a établi un lien pour l’éternité avec son illustre ainé et compatriote Giacomo Agostini. Ce dernier a aussi pu voir, de son vivant, la fin d’un cycle de 50 ans qui l’identifiait comme le dernier italien à avoir été sacré avec une marque italienne. Le symbole est de taille, car en 1972, ce couronnement d’Ago marquait le crépuscule des marques européennes, l’aube se levant alors sur les blasons japonais. A présent, c’est la renaissance de l’Europe rajeunie et l’effondrement du Japon vieilli que marque ce nouveau sacre. Comme une boucle bouclée, et le début d’une nouvelle ère.

Cependant, si Giacomo Agostini s’est félicité de cette consécration de Ducati, il n’a pu cacher qu’une autre partie de son cœur était pour Fabio Quartararo… « Oui, c’est la vérité. J’ai remporté mes deux derniers titres mondiaux avec Yamaha et je le porte dans mon cœur » rappelle-t-il. « Mais je suis italien et je pense que cette victoire est quelque chose d’important pour l’Italie. Elle représente notre technologie et notre force dans la fabrication des motos » assure celui qui a été sept fois champion du monde en catégorie 350 de 1968 à 1974, et champion en catégorie 500 à huit reprises.

« Un demi-siècle s’est écoulé parce que ce n’est pas facile » précise encore Agostini qui insiste sur la dimension de l’œuvre globale de Ducati. « Les Japonais ont travaillé dur pour grandir dans le Championnat du Monde, maintenant c’est fantastique que Ducati, une usine beaucoup plus petite, ait réussi à préparer toutes ces motos pour la victoire, car tous ses pilotes peuvent le faire. Le crédit doit être donné aux techniciens Ducati pour cela ».

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Giacomo Agostini : « nous avons toujours besoin d’un héros, un pilote qui fait des choses que les autres ne peuvent pas faire« 

Pecco Bagnaia a aussi un autre grand mérite, celui de ne pas laisser l’Italie orpheline de Valentino Rossi en termes de titre de champion du monde dans la discipline phare de la vitesse moto. Mais si les statistiques sont sauves, côté cœur, il y a encore comme une sécheresse et Ago pense en connaître la raison : « nous avons toujours besoin d’un héros, un pilote qui fait des choses que les autres ne peuvent pas faire », lit-on sur Corsedimoto. « C’est ce que veut le public, mais et ce que Pecco a fait est important ».

Le personnage de Bagnaia rappelle en partie ‘Ago’, mais il y a tout de même une différence… « J’aime Pecco, parce que c’est un pilote calme, qui ne fait pas beaucoup de shows. Il a un peu de mon caractère, sans faire de choses bizarres. Il est aussi beau, mais il a déjà une copine, pendant que j’étais libre. C’est la différence » …

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