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La conférence de presse tenue à l’issue du Grand Prix d’Espagne à Jerez a réuni Marc Márquez, Álex Rins et Maverick Viñales.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Marc Márquez, sans la moindre interprétation journalistique.


Le plan A était de prendre l’avantage au premier virage. Cela a fonctionné et vous avez ensuite contrôlé la course. Étiez-vous en danger durant les 5 ou 6 premiers tours quand Franco Morbidelli vous mettait la pression ?

Marc Márquez : « je suis heureux d’avoir remporté cette course, et en particulier heureux de l’avoir fait de cette manière car c’était l’objectif. Je veux dire, l’intention. Car après l’erreur à Austin, j’ai dit que j’aimerais arriver à Jerez et gagner, ou essayer de gagner, de la même manière. Et nous l’avons fait. Oui, j’ai été patient durant la course. Durant les premiers tours, je n’ai pas senti ce feeling (particulier) je me suis dit “On attend !”. J’étais un peu large dans les virages, peut-être à cause du réservoir plein ou des conditions de piste. Puis, quand les pneus ont commencé à se détériorer et à faire glisser davantage la moto, et que le réservoir s’est vidé, alors je me suis dit “maintenant, OK, je commence à me sentir comme pendant les essais”. J’ai commencé à attaquer, mais toujours sous contrôle, puis j’ai vu que Fabio commençait à revenir avec Rins, et j’ai attaqué d’un coup au 15e tour, car je voulais montrer à mes adversaires que j’étais là. Puis, j’ai essayé de contrôler. Je suis heureux ! Heureux de la façon dont Honda travaille car nous avons résolu beaucoup de problèmes ce week-end, au moins pour cette piste. Demain, nous avons un test important pour continuer de cette façon ».

Avez-vous adapté votre course au fait, qu’au début, les pilotes qui étaient juste derrière vous ne vous inquiétaient pas au championnat ?

« Pour parler franchement, quand j’ai vu que Fabio et Morbi étaient là, je me suis dit “OK, garde-les là, garde-les là !”, car alors vous prenez davantage de points. Puis, je ne savais pas ce qui était arrivé à Fabio. J’ai vu sur les écrans que sa moto s’arrêtait. C’était pas de chance pour lui parce qu’il faisait une très bonne course. Mais oui, ici, avec les températures qui montaient, c’est une piste différente. Demain, nous savons que tout le monde sera rapide pour le test car il y aura beaucoup de gomme sur la piste et les motos fonctionneront bien, mais il est important de comprendre ce que nous devons essayer. Et oui, je pense déjà au Mans ».

Qu’allez-vous essayer demain ?

« Comme je l’ai dit, le HRC travaille très dur. J’ai déjà regardé un peu les éléments que nous devons essayer demain, et j’ai dit “on n’a qu’une seule journée !” (Rires). C’est quelque chose qui me motive encore plus. Nous montrons que nous sommes là, nous pilotons très fort, mais nous n’avons toujours pas une moto facile. Vous pouvez le vérifier avec les Honda. On a besoin d’un peu plus de retour avec le pneu avant. Mais nous savons, et je sais, et je suis convaincu, que nous avons la meilleure équipe, la meilleure moto et le meilleur package ».

Quel était le problème rencontré ce matin au warm up ?

« Nous avons changé la moto. Il s’agissait d’une mauvaise compréhension. Ce n’était pas un problème mécanique mais une mésentente dans le box. Et malheureusement, j’ai essayé de contrôler car il y avait quelque chose d’étrange et mon pied était entre le repose-pied et le sélecteur, et c’est pour ça que je suis tombé, car je n’ai pas pu enlever mon pied. Mais c’était seulement une mésentente, pas un problème mécanique ».

Durant les 2 dernières années, Andrea Dovizioso a été votre principal adversaire pour le championnat. Faut-il y ajouter Álex Rins cette année ?

« Oui, et je le dis depuis le test en Malaisie : Álex sera là car il a terminé la saison d’une bonne façon, il a bien piloté durant la pré-saison et il a bien commencé cette saison. Et son point le plus fort, c’est qu’il n’a pas de pression. Pour le moment ! C’est sûr que cela arrivera. C’est vrai, s’il finit 2e, il est très heureux, s’il gagne, c’est incroyable ! Donc oui, c’est un autre adversaire pour le championnat et il est prêt à se battre pour le titre, et sa moto aussi. C’est important et c’est également important pour le championnat d’avoir plus de constructeurs qui se battent pour le titre ».

Qu’avez-vous ressenti quand vous avez vu les 2 Yamaha Petronas vous doubler au premier virage ?

« (Incompréhension) Non, elles ne m’ont pas doublé ».

Ah, j’ai dû voir une autre course…
Alors, après Austin, cette victoire à Jerez était-elle spéciale ?

« Oui. Bien sûr, après la chute à Austin, beaucoup de gens ont dit que c’était mon point faible et que je chutais beaucoup, bla-bla-bla. Mais je m’en moque simplement. J’ai la confiance et je sais ce qui s’est passé à Austin. Nous avons compris et cela nous a beaucoup aidé. Et c’est ma façon de faire : je sors directement et j’essaie d’être devant du début à la fin, parce qu’alors vous montrez aux gens, et en particulier à vos adversaires, que je suis le même Marc, avec la même confiance, et que cette année je me sens bien ».

A la mi-course, Fabio Quartararo occupait une solide 2e position. Vous attendiez-vous à ce qu’il soit aussi fort ?

« Oui, je m’y attendais ! Je m’y attendais car il a fait un très bon tour hier en qualification, mais son rythme en FP4 et son rythme ce matin était également bon. Je m’y attendais, et honnêtement quand j’ai vu Fabio 2e à la mi-course, j’ai été heureux car mes adversaires au championnat perdaient alors plus de points. Puis, malheureusement pour lui, il a eu un problème mécanique, mais oui, il est dans une bonne spirale et c’est important pour lui. Il sera rapide sur de nombreux circuits ».

Hier, vous étiez le pilote MotoGP le plus âgé en conférence de presse, et c’est également le cas aujourd’hui. À l’opposé, Fabio Quartararo a battu le record du poleman le plus jeune en MotoGP. Cela change-t-il votre mentalité ou vous chagrine-t-il un peu ?

« Il semble que maintenant la philosophie ou la mentalité des jeunes pilotes soit seulement “MotoGP, MotoGP, MotoGP”. Et ils arrivent en MotoGP très jeunes car beaucoup d’entre eux ont un très bon talent. Par exemple, dans mon cas, je suis arrivé en MotoGP très jeune mais ma carrière a toujours été “je monte seulement si je gagne le titre”. Parce que c’est de cette façon que vous êtes prêt à 100 %. Aujourd’hui, beaucoup de pilotes arrivent très jeunes, puis naissent et acquièrent de l’expérience en MotoGP. C’est quelque chose qui comporte également quelques risques car vous pouvez perdre votre place si vous ne vous adaptez pas très rapidement. Mais oui, j’ai déjà 26 ans (rires), pas vieux, encore jeune. Mais Fabio a eu 20 ans hier, non ? Il important, et bien sûr Viñales et Rins sont plus jeunes que moi. Donc oui, pas à pas, j’acquiers davantage mais il arrivera d’autres jeunes pilotes. C’est une chose naturelle et bien sûr il arrivera des pilotes qui me vaincront et se battront pour le championnat. J’essaierai d’apprendre de ces jeunes pilotes car ils apporteront quelque chose de nouveau dans la catégorie ».

04 GP de España, circuito de Angel Nieto, Jerez de la Frontera, ESPAÑA 2, 3, 4 y 5 de mayo de 2019
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Classement du Grand Prix d’Espagne MotoGP à Jerez :

Crédit classement : MotoGP.com

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