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On attendait beaucoup de la course longue du dimanche sur le circuit du Red Bull Ring à Spielberg. En effet, la course Sprint qui se tenait la veille a tenu toutes ses promesses : bagarres, accrochages, remontées folles … Nous avons eu droit à pratiquement tout, y compris les polémiques relatives aux faits de course. L’épreuve du lendemain laissait augurer double ration ! Las…

Soyons francs, le spectacle se sera surtout joué en coulisses avec un marché des transferts aux rebondissements inattendus.

Principal protagoniste Johann Zarco qui, après moult tergiversations et annonces précipitées de certains médias, a finalement choisi de signer au sein du team LCR Honda. Ce choix, qui défraie la chronique et alimente les réactions, aura constitué un spectacle autrement plus intéressant que celui qui s’est joué en piste.

Cela est d’autant plus surprenant que les joutes sont habituellement nombreuses sur ce tracé court et assez technique. Faute à Francesco Bagnaia tout d’abord puisqu’il s’impose clairement comme LA référence du championnat aujourd’hui, tuant par là-même tout suspens avec un parcours sans-faute : départ canon depuis la Pole Position, des temps au tour constants et ébouriffants de rapidité pour une victoire sans appel.

À peine aura-t-il été inquiété par son principal challenger du week-end en la personne de Brad Binder. Le sud-africain continue de s’affirmer comme un redoutable compétiteur et un prétendant potentiel au titre, si ce n’est cette année sans doute lors des saisons suivantes avec KTM, firme pour laquelle il a resigné jusqu’en 2026. S’il nous a laissé croire en début de grand prix en ses capacités à contester l’hégémonie du pilote Ducati, il se résignera pour le reste de la course à conforter sa 2nde position.

Et la concurrence dans tout cela ?

A commencer par Jorge Martin, flamboyant acteur de la Sprint du samedi pour le meilleur et pour le pire, qui aurait pu confirmer tout son potentiel avec une remontée fantastique. Il terminera seulement à la septième place sans pour autant démériter puisque décollant de la douzième position et forcé d’effectuer un Long Lap sanctionnant ses « exploits » de la veille. Une chose est sûre : l’espagnol est pénalisé par ses travers et paie son impulsivité. Tout le contraire du leader italien devenu force tranquille.

Johann Zarco, bien que libéré psychologiquement par son annonce de transfert, ne profitera pas de sa sérénité retrouvée pour faire mieux que 13e.

Au sein du team Mooney VR46, le fossé est également encore un peu grand pour Marco Bezzecchi dont la course, bien que solide avec une troisième place finale, ne lui aura pas permis d’afficher une réelle supériorité. Son coéquipier Luca Marini réalise une performance honnête avec la quatrième place mais, comme à l’habitude, sans flamboyance. Le Boss Valentino Rossi est content, c’est l’essentiel (!)…

Chez Ducati GRESINI, Alex Marquez réalise un très honnête Top5 quand Fabio Di Giannantonio poursuit dans l’anonymat avec une 17e place à l’arrivée.

Chez Yamaha, Fabio Quartararo se battant avec ce qu’il a termine à une honorable huitième place, mais loin hélas de son passé de leader. Franco Morbidelli, égal à lui-même, finit onzième. Gageons qu’Alex Rins fera mieux l’année prochaine !

Chez Honda, et comme à l’habitude serait-on tenté de dire, Marc Marquez termine douzième quand Takaaki Nakagami plonge à la 18e place, Iker Lecuona à la 20e (mais il est excusable) et Joan Mir abandonne, mais lui est beaucoup moins excusable !

Aprilia n’aura pas fait rêver non plus, Maverick Vinales rétrogradant de la deuxième place au départ à la sixième à l’arrivée. Sa première victoire au guidon de la machine de Noale se fait attendre, lui qui a pourtant toutes les cartes en main. Quant à Aleix Espargaro, il n’aura pas réalisé d’exploit aujourd’hui. Une fois n’est pas coutume ?

Au sein du team satellite RNF Aprilia, pas plus Miguel Oliveira que Raul Fernandez ne rallieront l’arrivée.

KTM enfin, où Jack Miller dévissera inexplicablement d’une troisième place en début d’épreuve à la quinzième position. Augusto Fernandez marquera les 2 points de la quatorzième place pour Tech3 GasGas quand Pol Espargaro terminera courageusement seizième. Difficile de l’en blâmer tant il revient de loin après son terrible accident du début de saison. Espérons néanmoins, malgré des rumeurs toujours plus persistantes, que cela lui permettra de conserver sa place l’année prochaine dans la catégorie.

Vivement la prochaine manche où l’on espère plus de combativité de la part des protagonistes, et pourquoi pas un faux pas de Francesco Bagnaia dans son irrésistible ascension, car il est bien connu que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Cela favoriserait au moins le spectacle !

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