Entre ses séances de veille de son réseau social Aleix Espargaró arrive à trouver le temps pour profiter de sa famille et garder la forme dans cette trêve hivernale du MotoGP. Cependant, les pensées restent mobilisées sur ce que devra être une saison 2022 au guidon d’une Aprilia qu’il connait depuis déjà six ans. Des résultats dépendront un avenir qu’il a déjà annoncé ne pas envisager au-delà de 2023. Il en parle, comme il signale un regret et définit sa passion pour la moto…
Aleix Espargaró semble infatigable et ne prendre jamais de repos. Toujours actif sur sa moto, son vélo et ses réseaux sociaux, il est comme en alerte permanente. Cette saison, il s’est employé non seulement sur la piste, en obtenant par exemple le premier podium de la RS-GP, mais aussi dans les coulisses en s’engageant sur des thèmes sensibles et en travaillant à faire venir à ses côtés un Maverick Viñales en perte de repères chez Yamaha.
Une mobilisation de tous les instants qui se remarque aussi durant cette trêve hivernale. Il a ainsi répondu directement à un commentaire désagréable fait sur un réseau social qu’il continue d’alimenter régulièrement. Il pense aussi déjà à 2022. Sur MCN Sport, il a ainsi déclaré : « un top-5 serait une étape extraordinaire, avec le niveau de compétition que nous avons actuellement. Ce serait comme être champion du monde. Mais ce n’est pas impossible, nous sommes proches. J’ai besoin d’un peu plus de puissance pour pouvoir risquer un peu moins ». Une revendication déjà entendue ailleurs et à présent presque systématiquement depuis que les Ducati donnent la leçon.
Sur son avenir, le pilote qui va vers ses 33 ans a déjà mentionné qu’il entrevoyait le bout de sa carrière. Lorsque le moment sera venu, il pourrait descendre de la moto pour enfourcher un vélo mais lorsqu’on lui demande s’il pourrait aussi continuer à aider Aprilia comme pilote tests, il se montre circonspect : « ce n’est pas un mauvais travail, mais c’est très difficile. Nous collaborons avec Matteo Baiocco, qui me dit parfois des choses et quand je les essaie sur la piste, je m’améliore toujours. Je dis « comment diable pouvez-vous voir ça ? » Je ne vois pas ce qu’il peut voir. Ce n’est certainement pas un travail facile ».
Aleix Espargaró : « la moto pour un pilote est la continuité de son corps, c’est de la pure passion«
Un travail qui avait été proposé à Andrea Dovizioso lorsqu’il se demandait comment il allait se réconcilier avec le MotoGP. Mais on connait la suite, avec l’embauche de l’Italien par Yamaha pour un poste de titulaire. Un moment où Aleix Espargaró et Andrea Dovizioso ont été assez proches. L’Espagnol parle ainsi de l’Italien : « Dovizioso est un pilote que j’ai toujours respecté. Je sais qu’il n’a pas gagné autant que Marc Márquez ou Valentino Rossi, mais il a rarement fait des erreurs. L’avoir comme coéquipier aurait été fantastique ».
Mais c’est maintenant Viñales qui est son équipier. Aleix Espargaró termine en dévoilant les sensations qu’une moto lui offrent : « je dis toujours que lorsqu’un pilote est bien adapté à une moto, c’est la continuité de son corps. Plus on est en osmose et plus on aime ça, on peut prévoir les choses et on sait comment elle va réagir. Pour moi, c’est de la pure passion », a déclaré Aleix Espargaró qui, sur ce plan, est rejoint par Maverick Viñales : « pour moi, la moto est synonyme de liberté », a déclaré le Top Gun. « C’est là quand je me sens libre et que je suis dans le moment présent. C’est comme si je ne pensais à rien d’autre à ce moment-là. Dans la vie, on réfléchit toujours un peu, on fait quelque chose et on pense toujours à d’autres choses, mais une fois que je suis sur la moto, je ne pense qu’à ça, et c’est ce qui me passionne vraiment ».
