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Pecco Bagnaia

Pecco Bagnaia semble décidément être une de ces mécaniques de précision redoutables lorsque son schéma de fonctionnement est respecté au millimètre près, mais qui se délite au moindre grain de sable. En Allemagne, après avoir descendu aux essais les records de la piste du Sachsenring comme d’autres enfilent les perles, il n’a pu enclencher son rythme destructeur en course par la faute d’un Fabio Quartararo qui ne s’en est pas laissé compter, et qui avait aussi le sien à décliner. De quoi mettre les nerfs en pelote et on sait ceux de l’officiel Ducati fragiles…

Cela étant dit, Ducati analyse toujours les datas en expertisant ce pneu arrière qui aurait tourné sur lui-même selon des commentaires spontanés peu après la chute, pris dans le box des tuniques rouges. Depuis, c’est silence radio mais Pecco Bagnaia erre pendant ce temps comme une âme en peine en se demandant encore comment il a pu en arriver là… Pour autant, s’il a des questions, il ne cherche aucunement des réponses ailleurs qu’au tréfonds de lui-même.

Sur Moto.it on lit ainsi sa première analyse des faits : « je suis sur la moto : si j’ai chuté, c’est parce que j’ai fait une erreur. Mais la dynamique est vraiment très étrange : j’accélérais déjà, j’ai perdu le contrôle dès que j’ai tourné l’accélérateur. Je ne pense pas que j’aurais dû faire quelque chose de différent ». Il ajoute : « c’est très difficile de voir ces chutes en MotoGP : j’en vois presque tous les samedis au Ranch, mais pas avec ces motos… Avez-vous déjà vu un pilote MotoGP perdre son arrière comme ça ? ».

Pecco Bagnaia

Pecco Bagnaia : “j’essaie de revivre toute la courbe dans ma tête, mais je ne trouve pas de raison

Pecco Bagnaia poursuit, alimentant d’autant son doute sur les événements : « je ne m’y attendais pas vraiment, j’ai été surpris, je suis toujours très en colère. J’accélérais déjà et la moto a filé dès que j’ai mis les gaz. Je ne pense pas que j’aurais dû faire quelque chose de différent, même la télémétrie dit que j’étais plus doux avec le gaz que dans les tours précédents. La raison n’est pas claire à partir des données, c’est inexplicable. Il semblait que le pneu n’était pas à la température, mais en réalité ce n’était pas le cas. J’ai été plus doux avec les gaz dans ce virage. C’est vraiment très étrange que l’arrière soit parti comme ça. Je n’avais jamais vu de chutes comme ça en MotoGP ». Il marque un temps avant de reprendre : « j’essaie de revivre toute la courbe dans ma tête, mais je ne trouve pas de raison ».

Il précise aussi : « dès le départ. Le niveau d’adhérence était faible, même dans le tour de chauffe ». En revanche, il écarte toute contrariété d’avoir vu Fabio Quartararo lui tenir tête dès l’entame : « soit je partais bien et gérais la tête, soit si j’étais en poursuite et j’avais déjà prévu de ralentir un peu pour ne pas surchauffer le pneu avant » signale ‘Pecco’. « Je n’ai pas insisté pour rester attaché à Fabio ».

L’officiel Ducati termine : « malheureusement ça s’est passé comme ça : encore une fois j’ai gâché une occasion de rester devant, on était parmi les plus forts, sinon les plus forts de tous. Fabio a gagné, et il était meilleur, mais si j’avais été derrière lui, son rythme n’aurait pas été suffisant ». Pecco Bagnaia compte à présent un retard de 91 points sur Fabio Quartararo qui prend plus que jamais la poudre d’escampette au championnat. L’Italien a-t-il déjà fait le deuil de ses espoirs de titre ? « C’était déjà très difficile avant, Quartararo est très fort … Il reste dix courses, je vais essayer comme toujours de faire de mon mieux ». Dès le week-end prochain à Assen, il aura l’occasion de se racheter…

Pecco Bagnaia

Résultats du Grand Prix d’Allemagne MotoGP au Sachsenring :

Allemagne

Crédit classement : MotoGP.com

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