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Le cas Andrea Iannone devrait être définitivement réglé par le tribunal arbitral du sport le 15 octobre. A cette date, son appel de la sanction de 18 mois pour cause de dopage sera jugé. Pour le meilleur ou pour le pire. Entendez par là qu’il sera soit libre de reprendre son métier de pilote, soit définitivement mis hors circuit avec une suspension de quatre ans… Un verdict attendu donc, et surtout par Aprilia qui est un véritable dégât collatéral de cette histoire. Le directeur de l’Aprilia Racing Track, Paolo Bonora explique pourquoi…

En arrivant pour les premiers tests et dès sa sortie, la nouvelle RS-GP d’Aprilia a montré qu’elle avait déjà entamé son monde d’après en MotoGP. L’architecture du nouveau moteur ouvert à 90° donnait face au chronomètre toute sa pertinence. Aleix Espargaro, le pilote ne tarissait pas d’éloges sur le nouvel opus. Bref, la saison s’annonçait comme prometteuse.

Et pourtant : après le Grand Prix de Barcelone, Aleix Espargaró est à la 17e place au championnat avec 22 points, Bradley Smith suit à la 20e place avec 11 points. Que s’est-il donc passé ? Le directeur de l’Aprilia Racing Track, Paolo Bonora explique en révélant deux écueils : un souci technique et l’absence d’Andrea Iannone.

Sur la technique, il avoue : « lors des essais hivernaux, nous avons vu que le RS-GP 2020 représentait une grande amélioration par rapport au modèle précédent. Malheureusement, en début de saison, nous avons eu un problème avec le moteur en termes de fiabilité. Nous avons donc demandé aux autres fabricants la permission de changer la spécification du piston par rapport à ce que nous avions homologué. Nous les en remercions ».

« Avec Iannone, la situation serait différente »

Le moteur reste le grand chantier : « pour le moment, nous travaillons très dur sur le moteur. Car à Sepang, lors du premier essai en hiver, on a vu que la moto est bonne pour tourner et changer de direction. Pour le moment, il nous manque quelque chose du côté du moteur. L’essentiel pour nous est donc de travailler sur cet aspect. Certes pour gagner en puissance supplémentaire, car un conducteur n’en a jamais assez, mais aussi pour améliorer la maniabilité. Nous essayons de trouver une meilleure connexion lorsque vous tournez la poignée pour obtenir une accélération maximale et donner au pilote un maximum de confiance ».

Mais il y a aussi un manque à l’effectif… « Nous n’avons pas vu les progrès que nous avons réalisés sur la moto sur la piste. Parce que si vous n’avez qu’un seul pilote … Bradley est un bon pilote d’essai, mais avec Andrea Iannone sur la piste, la situation aurait dû être différente pour nous. Nous souffrons beaucoup, pour le moment nous n’avons qu’Aleix Espargaró, qui met tellement de pression sur le développement de la moto. En même temps, nous essayons également de donner à Bradley la confiance d’un pilote régulier officiel sur la moto ».

A ce ci s’ajoute la conjoncture que l’on sait : «  la Covid-19 a rendu la tâche difficile à tous les fabricants lorsqu’il s’agit de développer le moteur et la moto. Nous essayons de tester autant que possible les week-ends de course. Mais comme vous le savez, il est difficile de tester les choses sans sacrifier les performances du pilote. Donc, pour le moment, nous nous concentrons sur l’équipe d’essai, mais l’implication de Bradley Smith dans les courses rend la situation difficile pour nous. Nous essayons de gérer le mieux possible afin de pouvoir tester beaucoup avec Bradley pendant les week-ends de course » termine l’Italien sur Speedweek avec Nora Lantschner.

 

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