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Amériques Liberty Media

On est encore loin de l’idée d’une association des pilotes comme il en existe dans certaines disciplines, mais face au problème récurent posé par les bosses sur le Circuit des Amériques au Texas, ces derniers ont, pour une fois, adopté une position commune.

D’après nos informations,  les plus virulents lors de la Commission de sécurité qui s’est tenue vendredi soir à 17h50 à Austin, furent Aleix Espargaró et Francesco Bagnaia, qui auraient carrément voulu ne pas courir ce weekend sur le tracé américain. Mais, bien que très concernés par le problème de sécurité posé par les bosses, la plupart des pilotes avaient une position moins brutale, à laquelle se sont finalement rallié les deux pilotes précités.

Il a donc été décidé de donner une sorte d’ultimatum aux propriétaires du circuit construit sur un sol meuble : Soit le tracé sera resurfacé dans sa première moitié, c’est à dire des virages 2 à 10, soit il n’y aura pas de Grand Prix à Austin l’année prochaine.

Selon les dires de Francesco Bagnaia en conférence de presse : « Oui, j’ai parlé à la commission de sécurité mais nous avons seulement décidé de demander au COTA de re-surfacer du virage 2 au virage 11, et s’ils ne le font pas, c’est mieux de ne pas revenir car c’est trop risqué. »

Fabio Quartararo a ensuite précisé l’unanimité et l’accord de Dorna : « Oui, le resurfaçage du virage 2 au virage 10 a reçu l’accord de tous les pilotes, et bien sûr de Dorna. »

Pour rappel, le Circuit des Amériques a déjà été partiellement « rafistolé » en 2018, par un rabotage (et non un resurfaçage) d’une petite dizaine de zones, à la suite de quoi les pilotes MotoGP et F1 ont continué à se plaindre, ce qui a également entraîné une réfection partielle des virages 1 et 9 et de la deuxième moitié du circuit avant la saison 2020… D’où les asphaltes différents qui parsèment le tracé.

Aujourd’hui, à peine deux ans plus tard après les premières vraies plaintes, on retombe sur les mêmes problèmes que précédemment, ce qui est principalement dû à la construction du circuit dans une zone marécageuse : Le sous-sol n’est pas stabilisé et des ondulations de terrain apparaissent ici et là au fil des mois, phénomène amplifié depuis une inondation majeure en 2015.

Les propriétaires du circuit qui aujourd’hui sert d’emblème aux USA sont donc prévenus : Il va falloir entreprendre des travaux bien plus importants qu’un simple rabotage des bosses, faute de quoi le MotoGP ne se rendra pas au Texas en 2022. Après tout, les Américains ont envoyés des hommes sur la lune, ils peuvent bien rendre lisse une piste de 5,5 kilomètres…

 

 

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