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Pecco Bagnaia

C’est un fait d’ores et déjà acquis dans le clan Ducati et il concerne Pecco Bagnaia. Ce week-end, à Portimao, dans le cadre du Grand Prix du Portugal, il doit stopper l’hémorragie de points ouverte depuis l’entame de cette saison et retrouver ses sensations de fin 2021. Le tracé en Algarve est une opportunité pour se remettre dans le droit chemin, car il avait souri à l’Italien l’an dernier. Ce sera donc l’occasion de faire de belles comparaisons entre la GP21 et cette GP22 qui reste encore un mystère. Son chef mécanicien Christian Gabarrini fait le point sur ces éléments et aussi sur un autre tout aussi déterminant : le mental…

Pecco Bagnaia arrive pour la cinquième manche de la saison MotoGP dans une situation inconfortable au championnat. Douzième au classement général provisoire, il a 21 points de retard sur Quartararo et 38 sur Bastianini, qui mène la course au titre grâce à deux victoires et un total de 61 unités. Une déception que Christian Gabarrini résume ainsi dans des propos relevés sur Mowmag : « lorsque vous fabriquez une nouvelle moto, il peut y avoir des choses à revoir. De plus, à mon avis, Pecco a payé trop de pression, ayant des attentes très élevées envers lui-même ».

L’homme, dans cette subtile équation, est comme souvent la variable qui influence beaucoup le résultat : « Pecco est le meilleur en freinage, et c’était sa faiblesse quand il est arrivé chez Ducati », signale le technicien. « Cela ne m’est arrivé qu’avec Jorge Lorenzo. À ce jour, il a encore une marge de progression, mais à un certain niveau tout est dans la tête des pilotes ».

Francesco Bagnaia, Ducati Lenovo Team, Red Bull Grand Prix of the Americas

Christian Gabarrini : « parfois Pecco Bagnaia a besoin d’être un peu plus méchant« 

Et la tête de son compatriote vice-champion du monde 2021 est peut-être trop bien faite… : « Pecco a un grand talent, la seule chose dont je peux me plaindre, qui est en fait une vertu, c’est qu’il manque parfois de méchanceté » a déclaré Gabarrini, qui le suit depuis 2019. « Parfois il a besoin d’être un peu plus méchant. Potentiellement, il a la capacité de gagner comme les grands pilotes, mais je ne peux parler que de la partie technique, il a tout le reste en main ».

Et ce reste, on espère qu’il sera trouvé ce week-end à Portimao et pour de solides raisons : « à Portimaõ, nous avons besoin de retours, car l’année dernière nous avons été forts dans toutes les conditions. Le Portugal est une course significative, le package Bagnaia-Ducati a très bien fonctionné l’an dernier et nous attendons au moins d’avoir des réponses sur une piste où nous avions été compétitifs. Maintenant, l’objectif est de revenir à une condition normale comme au second semestre 2021 » termine Christian Gabarrini, qui, peut-être inconsciemment, met avec cette dernière remarque une certaine pression à son pilote.

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