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Diego Gubellini

Diego Gubellini est le chef mécanicien de Fabio Quartararo au sein du team usine Yamaha. Mais leur complicité a commencé sous l’auvent Petronas, avec une montée en puissance qui a amené jusqu’au titre mondial en 2021. Jusqu’à sept Grands Prix de la fin de la campagne 2022, le doublé était envisageable avant la remontée de Pecco Bagnaia sur sa Ducati que l’on connait d’autant plus qu’elle est entrée dans l’histoire des Grands Prix… Mais nous voilà en 2023, face à la même redoutable concurrence. Avant de se lancer dans la saison qui commencera ce week-end avec le Grand Prix du Portugal, il fait le point sur son pilote. Mais aussi sa machine.

Diego Gubellini s’est confié au micro de Moto.it et le chef mécanicien de Fabio Quartararo plante le décor d’entrée en fermant le dossier 2022… « La déception de perdre en 2022 a été plus fort que de gagner en 2021 » assure-t-il avant d’expliquer ce scénario fou qui s’est déroulé, livrant comme une réalité en trompe-l’œil : « au début du championnat on s’est trompé parce qu’on n’y croyait pas beaucoup, puis on s’est retrouvé avec un énorme avantage mais pas à cause de nos propres mérites, mais du fait des problèmes des autres. Le championnat du monde a ensuite été perdu car sur le plan technique nous étions en grande difficulté, toujours à la limite ».

Nous voilà en 2023, au seuil de cette nouvelle saison qui sera cruciale pour beaucoup et pas seulement sur la piste… Pour Yamaha, l’enjeu sera d’aligner une M1 donnant la possibilité à son fer de lance de donner la réplique non seulement aux redoutables Ducati, mais aussi à présent aux véloces Aprilia. Les exigences du Français en termes de moteur comme de vitesse de pointe ont été honorées, mais au détriment d’autres aspects qui se sont avérés tout aussi handicapant face au chronomètre.

Fabio Quartararo, Fan zone, 2022

Diego Gubellini : « je pensais qu’ils me licencieraient après ma demande de retour à cette moto, mais ils ont accepté« 

Sur un tour lancé, il semble devenu compliqué de profiter des pneus neufs tandis qu’à Portimao, lors du dernier jour de l’ultime test de l’intersaison, une décision radicale a été prise, confirmée par Fabio Quartararo : le retour, sur certains points, aux solutions de 2022. Une retraite stratégique que Diego Gubellini explique d’autant mieux que c’est lui qui l’a suggérée au Portugal… « Nous sommes revenus à 2022 sur plusieurs détails, dont un cadre » dit-il. « Fabio a clairement défini que les problèmes restaient les mêmes, et ma décision a été de revenir à la moto que nous avions en 2022 à Portimao, lorsque Fabio a gagné ».

Il ajoute : « je pensais qu’ils me licencieraient après ma demande de retour à cette moto, mais ils ont accepté. Nous sommes donc repartis de la moto 2022 en remettant tous les nouveaux composants de 2023 pour déterminer ceux qui fonctionnaient et ceux qui ne fonctionnaient pas. Pour cela, nous sommes arrivés à un hybride 2022-2023. Un travail de finition ».

Et c’est avec cette base que le Français commencera sa campagne au Portugal. Mais au fait, comment va-t-il ? « Il est prêt, il a compris certaines choses qui lui ont peut-être manqué en 2022. Physiquement il est toujours très prêt, entraîné, motivé » répond Diego Gubellini.

MotoGP 2023. "Nous sommes de retour en 2022" la phrase controversée de Fabio Quartararo précisée par son chef d'équipe : ce n'est pas le cas ; c'est vrai, les nouvelles entrent également en jeu. 2023

 

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