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Après le premier coup porté par le coronavirus qui a mis KO le monde en général et le paddock MotoGP en particulier, on reprend ses esprits et on retrouve ses fonctions vitales. L’objectif est de retrouver une vie et garantir son existence en intégrant ce fléau dans le quotidien et les organisations. Pour les Grands Prix, ce qui semblait encore impossible il y a quatre semaines est maintenant envisageable. Hervé Poncharal, patron du team Tech3 et de l’association des teams IRTA fait un nouveau point de situation. Et le spectre d’une saison blanche semble bel et bien s’éloigner…

Un paddock à l’effectif réduit, un protocole strict de dépistage, des circuits soumis au huis-clos et des pays qui rouvrent les accès, ce sont autant de faits concrets qui battissent une saison 2020 qui restera dans l’histoire. On parle de la lancer dès le 19 juillet à Jerez. Pendant ce temps, la Formule 1 servira de base de travail lorsqu’elle aura fait son Grand Prix d’Autriche le 5 juillet. Une conjoncture qu’Hervé Poncharal apprécie à sa juste valeur : « il y a quatre semaines, personne ne s’attendait à un Grand Prix de Formule 1 le 5 juillet en Autriche. C’est maintenant un plan concret. Nous voulons à nouveau organiser une course MotoGP. » Une déclaration qui est aussi un cri du cœur : presque six mois se sont écoulés depuis la dernière épreuve MotoGP. C’était à Valence, en novembre dernier.

Dans les colonnes de Speedweek, le Français détaille son point de vue à Günther Wiesinger : « il est un peu tôt aujourd’hui pour faire des plans concrets pour les prochains mois. Le seul pays qui sera bientôt en mesure d’organiser un Grand Prix est l’Autriche. Nous pouvons également examiner de plus près Brno. La situation semble bonne là-bas. Carmelo Ezpeleta s’occupe du calendrier ».

« L’Autriche doit être considérée comme un incroyable modèle pour nous tous. Ce pays nous montre qu’avec la bonne mentalité, vous pouvez progresser rapidement. J’espère que nous pourrons bientôt nous déplacer plus librement en France et que nos amis en Italie et en Espagne auront bientôt encore plus de liberté. Peut-être que les gens continueront d’avoir peur et se comporteront donc avec prudence. Ensuite, nous pouvons avoir de grands espoirs pour une saison raisonnable. Mais si trop de gens deviennent fous, nous risquons une deuxième vague d’infection » ajoute Hervé Poncharal.

« Si les gens respectent les règles, nous pourrons connaître une surprise positive »

Car il faut éviter à tout prix une seconde vague d’infection, qui serait synonyme de coup de grâce : « il peut aussi arriver que dans certains pays le prochain verrouillage intervienne dans deux mois. Personne ne peut le prévoir. Vous devez rester prudent et pousser le relâchement avec un sens des proportions. Je suggère donc que nous reparlions de ce sujet dans quatre ou cinq semaines. Ensuite, lorsque nous aurons à nouveau une conversation, nous verrons beaucoup plus clairement. »

Certes, mais ça n’empêche pas de faire des plans, d’entrevoir les prochains mois avec autant d’optimisme que de détermination. Et pour rendre les choses impossibles, il faudra un impératif : avoir l’esprit ouvert et saisir toutes les opportunités : « je pense que les centres de taux d’infection se trouvent en Europe et aux États-Unis », explique Poncharal. « Si nous avons des courses en Europe en août, septembre et octobre, pourquoi ne pas envisager certains Grand Prix en novembre et dans la première quinzaine de décembre à l’étranger ? Certains pays d’Asie n’ont pas été gravement touchés par le virus. Nous devons rester ouverts et considérer toutes les opportunités. Nous devons être flexibles sur les dates et saisir chaque opportunité à portée de main. »

Le Français termine : « je ne peux pas prévoir comment les taux d’infection vont continuer et ce que les gouvernements prescriront ensuite. Si les gens restent sensibles partout et respectent les règles, nous pourrons peut-être connaître une surprise positive. » La suite dépend donc aussi de nous tous.

 

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