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C’est à Honda que Miller doit sa percée au plus haut niveau, quand, fin 2014, le premier constructeur mondial l’extrayait des rangs de KTM en Moto3 pour le propulser directement en MotoGP. Il disputa ainsi trois saisons sur une RC213V, de l’équipe LCR tout d’abord en 2015, puis au sein du team EG 0,0 Marc VDS les deux saisons suivantes, avec une magnifique victoire – sa seule jusqu’à présent dans la catégorie majeure – à Assen en 2016 en doublant Marc Márquez au quatrième tour.

Passé chez Pramac Ducati en 2018, il se mit en valeur en début de saison en réalisant la pole position en Argentine. Puis il gravit cinq fois l’an dernier la troisième marche du podium au Texas, à Brno, en Aragón, chez lui à Phillip Island et enfin à Assen.

Avec le départ de Danilo Petrucci du team officiel Ducati pour 2021, la place fut offerte à Miller, qui l’accepta évidement. Son coéquipier devrait être Andrea Dovizioso, mais ce n’est pas encore confirmé. Jack apprécierait-il de rouler aux côtés de Dovi au sein de l’équipe d’usine ? « Je n’ai pas mon mot à dire dans le choix de mon coéquipier, mais je suis sûr qu’avec lui nous nous amuserions beaucoup ensemble et que nous ferions un beau couple. La seule chose que je peux lui dire, c’est que mes anciens coéquipiers disent que je suis un excellent coéquipier » a expliqué l’Australien à Antonio Boselli de Sky Sport.

« Je suis très heureux, avec Ducati, je me sens chez moi et je serai avec eux pendant un an encore. C’est un rêve devenu réalité, depuis que j’étais enfant. C’est un grand honneur de rouler en rouge, cela a pris du temps et du dévouement mais maintenant que j’ai signé, je me sens léger. »

« Bien sûr, je suis prêt et je me sens capable de mener l’équipe à se battre pour chaque arrivée, comme cela s’est produit dans la deuxième moitié de la saison dernière. »

« Je me sens prêt à diriger l’équipe pour devenir un prétendant au titre. Le Championnat du Monde en a besoin. Comme je l’ai dit, j’ai acquis beaucoup d’expérience ces dernières années et je suis prêt. Il faudra voir quand les courses commenceront, mais je suis confiant. »

Pensez-vous pouvoir battre Marc Márquez ?

« Bien sûr, parce que sinon je ne ferais pas ce que je fais et puis oui, je grandis et je mûris en MotoGP. Bien sûr, Márquez a été extraordinaire, il a sauté sur une moto de MotoGP et a immédiatement remporté le titre mondial dès ses débuts, mais je pense que je suis sur la bonne voie, cela me prend juste plus de temps. »

Il y a une grande tradition de pilotes australiens chez Ducati, comme Bayliss et Stoner, en quoi êtes-vous différent ?

« Nous sommes tous différents, Stoner était différent de Bayliss et je suis différent d’eux. Peut-être que je me sens plus comme Bayliss, j’ai mon propre style, différent des autres. »

« Casey était un naturel et c’était formidable de le voir courir. J’aimerais avoir leurs qualités, mais tout le monde est différent, même si nous avons cette tradition en commun chez Ducati. »

En parlant de coéquipiers, avez-vous une suggestion à faire à Bagnaia, parce qu’il semble un peu coincé, peut-être devrait-il se relâcher pour mieux s’adapter à l’équipe Pramac et à Ducati ?

« Je ne pense pas que ce soit lié à l’équipe Pramac ou à Ducati, je vois juste que parfois il est trop exigeant avec lui-même. Il porte l’inscription « go free » sur son cuir, « soyez libre », mais je ne vois personne de libre. »

« Je peux voir qu’il travaille dur, qu’il est déterminé et qu’il est très talentueux, mais chaque jour après la séance, il s’assoit devant l’ordinateur et regarde la télémétrie pendant des heures. C’est important de le faire, mais vous n’êtes pas ingénieur, il y a déjà des gens qui font ce travail, je pense juste que vous devez vous détendre, peut-être comme avant. »

« Je suis sûr que ce n’était pas comme ça dans le passé, c’était moins une question de données et plus une question de plaisir sur la moto. »

Photos © Pramac Racing

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