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Alors que le MotoGP sort de son hibernation pour ses premiers tests de l’année à Sepang, le Superbike, lui, en a presque terminé avec sa phase de réveil. Cette catégorie n’est même plus très loin de sa première course de la saison à Phillip Island; Sur sa grille, des anciens des Grands Prix qui peuvent faire la différence entre les deux types de machine et leurs exigences du point de vue du pilotage. Jordi Torres est l’un d’eux… Et voilà son analyse, y compris sur un certain Marc Marquez.

Jordi Torres est maintenant un pilote de Superbike. Il a notamment roulé en Moto2 pour Tech3 et l’an passé, il a fait trois piges sur la Ducati Avintia en lieu et place d’un Tito Rabat blessé et dans les circonstances que l’on sait… En 2019, il roulera sur une Kawasaki ZX-10R du team Pedercini. Une moto qui domine impitoyablement la catégorie avec Jonathan Rea dessus. Ce qui agace. Car, contrairement à ses principaux rivaux, la marque d’Akashi n’est pas engagée en MotoGP. Et il se dit que son opus est quasiment un engin proche de celui aligné en Grand Prix.

Une idée que Jordi Torres bat en brèche : « la Kawasaki ressemble à une MotoGP ? C’est du grand n’importe quoi ! Une MotoGP est étrange. Elle est impossible à décrire et à définir. Elle est difficile à sentir, elle ne pardonne aucune erreur. Ses freins carbones ne sont puissants et efficaces qu’à la bonne température. Son pneu avant ne transmet pas la confiance donnée par celui d’une moto dérivée de la série. Il faut beaucoup de temps pour gagner en confiance ».

Il précise : « sur les trois premiers rapports, la puissance est identique à celle d’une Superbike, mais après, c’est une autre affaire. Il faut être fin dans ses mouvements, il faut bien les calibrer sinon on est vite par terre. Une MotoGP doit être menée avec douceur ».

Douceur ? Pourtant, on voit un Marc Marquez cravachant avec un certain succès sa Honda RC213V… Mais Torres rappelle sur GPOne… « Il est le seul pilote à faire beaucoup de mouvements comme le font ceux du Superbike. Marquez ne pilote pas mieux que les autres, mais il est le seul à faire une chose : il prend plus de risques que les autres. C’est la raison pour laquelle il met son coude par terre. Il a une sensibilité incroyable, sa confiance dans l’avant de la moto est plus forte que le reste de ses rivaux, et il freine plus fort. Il fait la différence ».

On notera qu’avec ses débauches physiques et ce mental d’acier, Marquez doit être au sommet de sa forme pour faire ainsi des miracles. Or, ce ne sera pas le cas jusqu’à au moins Jerez, en raison d’une épaule se remettant d’une délicate opération…

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