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Luca Marini

La direction de course n’a pas fini de faire jaser. Alors qu’il a réalisé une course honnête achevée en quatrième position après s’être élancé troisième, on retrouve un Luca Marini particulièrement agacé à l’arrivée. En cause ; L’inconstance des commissaires concernant l’application des pénalités, avec, en filigrane, l’incident de Jerez entre Jack Miller et Pecco Bagnaia. Selon Luca, c’est clair et net : Brad Binder l’a forcé hors des limites de la piste, tout comme Marc Márquez a contraint Pecco Bagnaia à s’élargir. Ce sujet va-t-il revenir sur le tapis à chaque Grand Prix ? Éléments de réponse.

« Je suis vraiment en colère contre la direction de course. Hier, nous avons eu une réunion et ils nous ont expliqué que la manœuvre de Pecco sur Jack n’était pas correcte. Aujourd’hui, Brad Binder m’a poussé hors de la piste et n’a rien eu, tout comme Marc est rentré en collision avec Bagnaia. C’est très étrange, il n’y a aucune cohérence entre les décisions. » Tels étaient les mots de Luca Marini ce samedi soir, relevés par le toujours très bien renseigné site GPOne.

 



Il est vrai que d’un point de vue tout à fait objectif, il y a de quoi pester car le contact de Márquez sur Bagnaia était très similaire à celui de L’Italien sur Jack Miller il y a deux semaines de cela, c’est une vérité. C’est en partie là dessus que repose l’argumentaire de Luca Marini, formulé de façon très posé et intelligente, il faut le souligner.

Ne vous y trompez pas, le pilote Mooney VR46 Racing Team ne critique pas le contact, mais la réaction à celui-ci, ou la constance de la direction de course. « À la fin de la réunion, j’ai demandé précisément si un contact – comme Bagnaia sur Miller – allait être toujours pénalisé et on m’a répondu que oui. Si Binder m’avait rendu la place, j’aurais pu me battre pour la deuxième position. Je ne critique pas Brad, il y a des contacts, c’est le sport qui veut ça », ajoute-t-il. D’ailleurs, selon lui, la touchette en question était « bien pire qu’à Jerez » car il s’est retrouvé « après la ligne blanche, donc hors de la piste ».

 

Luca Marini

Colère justifiée ? Difficile à dire, mais audible, oui. Photo : Michelin Motorsport



Au-delà de l’incohérence, c’est le flou total entretenu autour de la question qui énerve le plus Luca Marini : « Qu’ils viennent au moins me l’expliquer, qu’ils me disent qu’ils aiment Binder et qu’ils ne veulent pas pénaliser KTM, je l’accepte. Mais je veux des explications ». C’est exactement ce qui avait été soulevé par Franco Morbidelli à Jerez, lui aussi pénalisé après l’accident intervenu lors du Sprint.

Mais ça ne s’arrête pas là. S’il précise qu’il ne vise pas exclusivement Brad Binder, il s’en sert d’exemple dans son argumentaire. « Il y a toujours eu des dépassements sans contacts. Il s’agit juste de bien doubler. Il y a beaucoup de pilotes, désormais, qui viennent vers toi pour t’embêter, et parce que dépasser sans te toucher est plus difficile que de dépasser avec contact, ne font que comme ça. Faites comme Binder : Mettez la moto en travers, appuyez-vous sur l’adversaire comme sur la Playstation et prenez le virage tranquillement ! Il l’a toujours fait mais avant, les règles étaient différentes ».

Luca Marini était colère, mais sa rancœur, à défaut d’être totalement fondée concernant le cas Brad Binder, est au moins justifiée. Il est vrai que beaucoup se plaignent de la direction de course et de ses décisions aléatoires. Qu’en pensez-vous ? Dites-le nous en commentaires !

Voici le classement du Sprint au Grand Prix de France MotoGP 2023 :

France

 

Crédit classement : Motogp.com

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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